3 conseils pour se fondre dans le décor

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Ne pas se tromper de datte

La datte au Maroc est le fruit du désert par excellence. Non seulement parce que c’est un des rares à s’épanouir dans un climat sec et aride, mais aussi parce qu’il a accompagné pendant des millénaires les marchands, bédouins et autres caravaniers du désert. La datte est le fruit miracle dans l’Islam, le « fruit du Paradis » puisqu’il renferme le secret de la survie grâce à son extrême richesse nutritionnelle. Riche en vitamines, eau, fibres et sucres, l’héroïne du désert aurait pu être inventée par des nutritionnistes ! On la consomme traditionnellement au Maroc pour rompre le jeun du Ramadan ou après l’accouchement pour revigorer la femme. Une grande variété existe et selon les goûts, ne vous trompez pas de datte ! La boufgggous de Ouarzazate est parfumée et charnue, les Marocains en font des sucettes pour les bébés ! La datte bouzekri possède une consistance plus sèche mais reste très sucrée. La datte Al Majloul est un peu la star des dattes marocaines, longue, caramélisée et tendre. Puis n’oublions pas l’Aguellid, alias le « Roi des dattes » ; cette datte, nommée ainsi par les Berbères du Sud marocain, est plus dorée que brune, mûrit plus tôt que ses consœurs et regorge de sucre. 

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Savoir où l’on habite

La médina est la cité arabe par excellence, conçue au Moyen-Âge. Traditionnellement donc, la médina était le lieu de toutes les habitations, des activités et échanges : les différents corps de métiers et artisanats se répartissaient dans les nombreuses ruelles et les souks occupaient une grande partie de l’espace. La médina est le plus souvent ceinturée d’une muraille. Aujourd’hui bien sûr, la nature des médinas au Maroc a changé avec la naissance des villes modernes à leurs côtés mais dans le Sud, elles ont préservé leur aspect général et encore une certaine activité avec des souks d’artisanat et des ateliers de fabrication. La médina peut être surmontée d’une kasbah ou tighremt en berbère, une citadelle fortifiée. Selon les villes, la kasbah abrite également une mosquée, une demeure royale et un camp militaire. Ensuite, nous avons le ksar (pluriel : ksour) ou ighrem en berbère, un village fortifié construit le plus souvent en pisé sur un emplacement élevé. Historiquement bâti pour impressionner le potentiel visiteur ou envahisseur, le ksar surplombe souvent une falaise abrupte ou une oasis verdoyante. Dans la ville moderne, on habite un dar (pluriel : douar), la maison traditionnelle marocaine. Avec des façades quasiment aveugles sur l’extérieur pour se protéger du bruit, de la chaleur et des indiscrétions, toutes ses pièces sont ouvertes sur une cour. Selon les régions, le dar s’élève sur plusieurs étages à balcons. Quand le dar est planté et possède une fontaine ou des bassins, on appelle alors la maison un riad. Ce dernier est à la base spécifique des médinas, mais son architecture est tellement agréable qu’elle a été reproduite dans les quartiers modernes. Quittons la ville ! Dans le désert, on dort sous la khaïma, la tente traditionnelle des nomades et Bédouins. Anciennement confectionnée avec de la laine de mouton et de chameau, la kaïma protège du grand froid nocturne et offre une atmosphère chaleureuse. D’ailleurs, ce même terme désigne aussi la notion de foyer et famille chez les populations nomades du désert. 

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Choisir la tenue adéquate

La culture marocaine étant riche et variée, ses tenues traditionnelles le sont aussi. Plusieurs accoutrements selon les occasions et régions. La djellaba est la tenue la plus répandue. Cette longue et ample robe se terminant en haut par un capuchon se porte au quotidien, par les hommes et les femmes. La gandoura est spécifique au Maroc et diffère de la djellaba car elle n’a ni manches ni capuchon. Le caftan est lui commun à tout le Maghreb et porté traditionnellement par les deux sexes. Au Maroc, aujourd’hui, c’est une tenue féminine qui se décline à l’infini, selon la région et le contexte. Pour un mariage, la femme portera la takchita, une version stylisée et sophistiquée. Elle est composée d’au moins deux pièces (le caftan et un voile léger transparent) et la mariée peut en changer plusieurs fois lors de la cérémonie ! Dans le désert et ses environs, les femmes portent la melhfa, une sorte de drap ample et souple qui enveloppe le corps et recouvre la tête. Enfin, toujours dans le désert, les hommes portent le sirwal koundriss, un pantalon large et léger qui facilite la position assise (sur le sable !). Il est fortement recommandé de savoir adapter sa tenue selon les lieux et coutumes locales. La société marocaine est ancrée dans la tradition et la religion et il est conseillé de les respecter. Cela passe aussi par les habits ! Pas de short ou de marcel dans une médina, un petit village ou une mosquée.