L'environnement en Argentine
Entre progrès et urgences écologiques
L’Argentine dispose d’un patrimoine naturel d’exception, avec ses steppes patagonnes, ses forêts subtropicales et ses glaciers majestueux. Dès les années 1990, la création du Secrétariat à l’environnement et l’inscription du « développement soutenable » dans la Constitution témoignaient d’une prise de conscience précoce. Le pays compte aujourd’hui une quarantaine de parcs nationaux et réserves, protégeant environ 5 % du territoire. Pourtant, la structure fédérale, la pression agricole et les crises économiques successives freinent la mise en place de politiques environnementales efficaces. La déforestation dans le Gran Chaco, la pollution des rivières, la perte de biodiversité et la gestion des déchets restent des défis majeurs.
L’ère Milei et la fonte des glaciers
Depuis fin 2023, l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, président ouvertement climatosceptique, inquiète les défenseurs de l’environnement. Le nouveau gouvernement remet en question certaines normes de protection, favorise l’exploitation intensive des ressources et envisage de réduire les financements publics destinés à la transition écologique. L’un des symboles les plus fragiles du pays, les glaciers andins, reculent de façon alarmante sous l’effet du réchauffement climatique. Leur fonte accélérée menace non seulement les écosystèmes de montagne mais aussi l’approvisionnement en eau douce des régions voisines. Face à ces enjeux, la société civile et certaines provinces tentent de maintenir des initiatives locales pour protéger la nature argentine, malgré un contexte politique incertain.
