À bouquiner, à regarder au Japon
Pages japonaises
Le Dit du Genji de Murasaki Shikibu (réédité en 2023 aux éditions Diane de Selliers) est l’œuvre majeure de la littérature japonaise du XIe siècle. Autres classiques qu’on lira avec ravissement avant de voyager au Japon, Les Belles Endormies de Yasunari Kawabata (1961) et Le Pavillon d’Or de Yukio Mishima (1956). Bien sûr, on découvrira l’œuvre de Haruki Murakami, dont son éblouissant Kafka sur le rivage (2002). On ne manquera pas non plus les écrits de la très prolifique Yôko Ogawa – La formule préférée du professeur (2005) plaira autant aux adultes qu’aux adolescents – et les romans plein de délicatesse de Ito Ogawa (La Papeterie Tsubaki, 2018 ; Le Goûter du lion, 2022…)
Petit éloge du manga
Dès le VIIe siècle, dessins et caricatures ridiculisent les puissants et retracent la vie quotidienne. Mais c’est avec Osamu Tezuka que le terme manga va réellement désigner ces bandes dessinées aux récits complexes et aux personnages dépourvus de traits identitaires. À lire de droite à gauche en distinguant les shonen, plutôt à destination d’un public masculin et adolescent (One Piece, Naruto, Demon Slayer…) des seinen pour les jeunes adultes (The Ghost in the Shell, Gunnm et Akira) et des shojo, qui font la part belle à la romance et aux sentiments (La Rose de Versailles, Marmalade Boy et Fruits Basket).
Éloge du bonheur
Au départ, une commande publique de quatre courts métrages faite au cinéaste allemand Wim Wenders, grand amoureux du Japon. À l'arrivée, le superbe film Perfect Days (2023), récompensé au festival de Cannes. Wim Wenders y raconte le quotidien d'Hirayama, incarné par Koji Yakusho, employé pour nettoyer les toilettes publiques à Tokyo. Et c'est toute une philosophie de vie qui surgit : l'attention portée à son travail dans laquelle se manifeste son souci du bien commun ; la recherche continuelle de beauté dans sa routine : le son apaisant du vent dans les feuilles, le réconfort d'un bon livre… Une superbe déclaration d'amour au Japon et à ses valeurs.