Géographie de Malte
Situé au cœur de la Méditerranée, entre les côtes sicilienne et africaine, l’archipel de Malte est constitué de onze îles de calcaire corallien, dont seulement trois sont habitées : l’île de Malte, Gozo et Comino.
Collines, côtes et falaises
Le paysage maltais est parsemé de petites collines et vallées, cultivées à l’aide de champs en terrasses, caractéristiques de l’agriculture méditerranéenne. On n’y retrouve aucune montagne ; en effet, son point culminant est constitué par les falaises de Dingli, situées sur la côte orientale, qui s’élèvent à 253 mètres d’altitude.
Les falaises témoignent de la diversité physique du littoral maltais, particulièrement découpé, notamment dans la partie méridionale de l’île de Malte et à Gozo. On peut y admirer des petites baies, des côtes rocheuses, des grottes et des calanques. Le littoral est l’un des attraits majeurs de l’archipel, que l’on découvre au fil de son circuit à Malte, que ponctuent longues randonnées ou balades en bateau.
Le défi de l’eau douce
Parmi les rares ressources naturelles figurent la typique pierre dorée de Malte (calcaire à globigérine) et les parcelles de terres arables. Le sel, quant à lui, ne manque pas à l’appel. En effet, avec un taux de précipitation assez bas et l’absence de lacs et rivières, les ressources en eau douce sont très limitées. Les signes laissés par les tout premiers habitants de l’île témoignent du problème ancien du stockage de cette ressource : on peut encore admirer aujourd’hui des réservoirs et citernes ancestrales.
En raison du manque d’eau, de la salinité, de la parcellisation et de l’érosion des sols, l’agriculture y est peu développée, malgré les efforts des conquérants arabes pour favoriser des cultures adaptées à un climat avare en eau.
Alors que Malte est l’un des plus petits pays de l’Union européenne, sa densité de population par kilomètre carré est l’une de plus élevées au monde. Le problème de la consommation d’eau douce y est donc bien réel, notamment en été, quand la présence des touristes quadruple le nombre de personnes résidant sur l’île. Pour faire face à ce défi, Malte mise sur la désalinisation de l’eau de mer (solution coûteuse et très polluante), le captage d’eau douce dans les nappes phréatiques (qui se font de plus en plus rares et polluées par l’eau salée à cause de la montée des eaux), ainsi que le recyclage des eaux usées. Aujourd’hui, l’enjeu de l’eau douce reste loin d’être résolu.