À bouquiner, à regarder au Cambodge
Le Cambodge des rois
La monarchie cambodgienne a notamment été source d’inspiration pour l’écrivain Pierre Loti. Dans Un pèlerin d’Angkor, récit d’un voyage entrepris en 1901, il dépeint avec poésie le ballet traditionnel à la cour du roi Norodom. Quelques années plus tard, en 1906, son successeur entame un voyage en France, qui occupe alors le Cambodge, et charge son ministre Veang Thiounn d’en rédiger la relation. En résulte un récit truffé de notations cocasses intitulé Le voyage du roi Sisowath en France (2006). Enfin, l’ancien monarque Norodom Sihanouk, décédé en 2012, a écrit et réalisé une trentaine de films. Pour avoir un aperçu de son travail, rendez-vous sur le site de l’INA, qui présente un extrait de Crépuscule (1970).
Le Cambodge des marges
Pendant votre voyage au Cambodge, vous constaterez que les trois-quarts des Cambodgiens habitent en milieu rural et dépendent de l’agriculture pour leur subsistance. Un équilibre fragile que dépeint Rithy Panh dans Les gens de la rizière (1992), premier film cambodgien à être sélectionné au festival de Cannes. Dans un numéro des Nouveaux explorateurs datant de 2011, le globe-cookeur Fred Chesneau nous fait découvrir le Cambodge à travers le quotidien des ramasseurs de poivre de Kampot, exporté dans le monde entier. Certains décident parfois de quitter les campagnes pour devenir ouvrier sur des chantiers de construction de la capitale. C’est le cas de Bora, 18 ans, dont on suit le destin dans Diamond Island (2016), un film d’apprentissage signé Davy Chou.