L'environnement au Costa Rica
Le Costa Rica s’est engagé vers la neutralité carbone d’ici 2050. Il lui reste toutefois de nombreux défis à relever pour concilier croissance, tourisme et durabilité.
Un pionnier de la protection de la nature
Avec près de 6 % de la biodiversité de la planète concentrée sur un territoire grand comme la Suisse, le Costa Rica est un laboratoire vivant de la préservation environnementale. Ses forêts couvrent aujourd’hui près de 60 % du pays, un renversement spectaculaire après des décennies de déboisement. Cette réussite s’explique notamment par son vaste réseau d’aires protégées – qui englobe un quart du territoire – et par le programme innovant de paiements pour services environnementaux, qui rémunère les propriétaires préservant la forêt. À cela s’ajoute une production électrique 100 % issue des énergies renouvelables et un plan national de décarbonation fixant la neutralité carbone pour 2050. Ces mesures font du Costa Rica un pionnier reconnu, inspirant bien au-delà de ses frontières.
Des défis à la hauteur des ambitions
Mais sous cette image idyllique, les fragilités persistent. La croissance démographique, l’urbanisation accélérée et l’essor du tourisme mettent les infrastructures sous pression. Les transports routiers, avec un parc automobile vieillissant et polluant, sont responsables de la majorité des émissions de gaz à effet de serre et d’une mauvaise qualité de l’air, notamment autour de San José. L’élimination des déchets repose encore largement sur les décharges, seuls 7 % étant recyclés, tandis que les eaux usées sont pour la plupart rejetées sans traitement. Les écosystèmes côtiers, les zones humides et certaines ressources marines subissent de fortes pressions liées à l’agriculture, à la pêche et au développement touristique. Pour rester fidèle à son image de « pays vert », le Costa Rica doit désormais investir massivement dans les infrastructures d’eau et de gestion des déchets, mobiliser davantage de financements verts, renforcer ses réglementations et mettre en place des incitations plus efficaces. Car si le pays a gagné la bataille de la forêt, il doit encore réussir celle des villes, des routes et des océans.
Source : OCDE (2024)
 
             
 
 
 
