À bouquiner, à regarder en Malaisie
Mémoires de l’occupation
L’occupation japonaise de la Malaisie (1942–1945) a inspiré plusieurs romans explorant les dilemmes humains face à la guerre. Dans Le Don de la pluie (2007), Tan Twan Eng conte l’histoire de Philip, un adolescent tiraillé entre sa fascination pour un diplomate japonais qui lui enseigne l’art de l’aïkido et son devoir envers sa famille. Avec La tempête que nous avons déchaînée (2024), Vanessa Chan nous plonge dans le quotidien bouleversé de Cecily, une mère impliquée dans un réseau d’espionnage, prête à tout pour protéger sa famille. Enfin, La traversée des sangliers de Guixing Zhang (2022) transporte le lecteur au cœur de la jungle de Bornéo, où les habitants du village Bouk aux Sangliers se préparent à l’arrivée des troupes japonaises.
Histoires de familles
Les liens familiaux en Malaisie s’explorent à travers des œuvres cinématographiques aussi différentes que touchantes. Dans Abang Adik (2023), le réalisateur Lay Jin Ong dresse un portrait bouleversant de deux frères sans papiers qui luttent pour survivre dans le quartier agité de Pudu, à Kuala Lumpur. La quête d’appartenance et les sacrifices qu’exige la précarité en font un drame émouvant sur la solidarité fraternelle. À l’opposé, Kongsi Raya (2022) de Teddy Chin offre une comédie légère et haute en saveurs, où la cuisine devient à la fois un enjeu et un terrain de réconciliation. Tandis qu’un chef cuisinier et une productrice d’émissions culinaires tombent amoureux, leurs pères, en désaccord, s’affrontent dans une compétition gastronomique.