Économie du Mexique
Étroitement arrimée à la locomotive nord-américaine, l’économie mexicaine alterne les phases de dynamisme industriel et les fragilités sociales persistantes.
Une économie toujours liée aux États-Unis
Très dépendante de celle des États-Unis, l’économie mexicaine subit directement les soubresauts de son voisin. On dit d’ailleurs que quand les États-Unis éternuent, le Mexique attrape une pneumonie ! L’intégration dans l’Accord Canada–États-Unis–Mexique a renforcé cette interdépendance en dynamisant les échanges commerciaux. En 2023, les États-Unis restaient de loin le premier partenaire économique du Mexique, qui est devenu son premier fournisseur de biens.
Un géant de l’exportation
Le Mexique est aujourd’hui le 11e exportateur mondial de biens, avec une économie résolument tournée vers l’export, notamment dans le secteur automobile, l’électronique, l’agroalimentaire et les biens manufacturés. Cette orientation vers l’extérieur s’exprime aussi à travers les maquiladoras, ces usines de sous-traitance implantées près de la frontière américaine qui produisent des biens à bas coût pour l’exportation. Les conditions de travail y restent souvent difficiles, avec des salaires faibles et une faible protection sociale.
Le tourisme en plein essor
Le tourisme, en particulier américain, reste une source majeure de devises. Le Mexique a accueilli près de 39 millions de visiteurs internationaux en 2023, ce qui le classe au 6e rang mondial. Les stations balnéaires de Cancún, la Riviera Maya ou Los Cabos figurent parmi les destinations les plus prisées. Leurs plages de carte postale en font des destinations privilégiées pour un séjour au Mexique.
Le poids du pétrole et des ressources minières
L’exploitation pétrolière, bien que déclinante, joue encore un rôle structurant dans l’économie. La société publique Pemex reste l’un des principaux contributeurs au budget de l’État, même si sa part dans les recettes publiques est tombée à environ 15 % en 2023. Le Mexique est actuellement le 12e producteur mondial de pétrole brut. Son sous-sol regorge aussi de ressources minières : il reste le 1er producteur mondial d’argent et figure dans le trio de tête pour le plomb, le soufre et le zinc.
Un secteur agricole fragilisé
L’agriculture emploie environ 12 % de la population active (contre 18 % en 2020) mais reste marquée par un double visage : d’un côté des exploitations modernes tournées vers l’export, de l’autre une agriculture familiale précaire. L'absence de soutien structurel, la concurrence des produits nord-américains et les effets du changement climatique accentuent l’exode rural. Beaucoup migrent vers les villes ou vers les zones frontalières, à la recherche de travail.