L'environnement au Mexique
Pollution de l’air dans la capitale, déforestation en zones rurales, bétonisation des côtes… Le Mexique fait face à de nombreux défis environnementaux, malgré des efforts visibles pour réduire son impact écologique.
Une pollution urbaine difficile à contenir
Le Mexique s’est engagé depuis 2012 dans un plan ambitieux de réduction de ses émissions de dioxyde de carbone, avec pour objectif de les diviser par deux d’ici 2050. Pourtant, Mexico reste l’une des capitales les plus polluées de la planète. Entourée de montagnes qui empêchent la dispersion des polluants, elle concentre les problématiques urbaines : mauvaise qualité de l’air, gestion déficiente des déchets, forte consommation d’énergie, pénurie d’eau potable. Le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour tenter d’améliorer la situation : limitation des véhicules privés, développement d’un réseau de tramway, retrait progressif des taxis VW-Coccinelle au profit de modèles moins polluants, introduction des vélos en libre-service (Ecobici), mise en place du tri des déchets… Mais les résultats restent mitigés, tant le défi est immense.
Entre déforestation et catastrophes industrielles
En dehors des villes, les campagnes subissent elles aussi une forte pression environnementale. L’industrie pétrolière, pilier économique du pays, est notamment responsable de la plus grande marée noire de son histoire. Quant à la déforestation, elle continue de paupériser les sols et de pousser les populations rurales à l’exode. Dans la région de la Selva Lacandona, par exemple, la forêt qui couvrait 2 millions d’hectares il y a deux siècles a déjà perdu un quart de sa surface. L’élevage intensif et l’exploitation forestière sont les principaux facteurs de cette disparition. Toutefois, la tendance est en légère amélioration grâce à une meilleure gestion communautaire des forêts par les populations indiennes, souvent plus soucieuses de l’environnement.
Des zones protégées sous pression
Malgré la création de nombreuses aires naturelles protégées, les écosystèmes les plus fragiles du Mexique sont encore en danger. Le tourisme balnéaire a largement contribué à la bétonisation des côtes, notamment sur la Riviera Maya, qui borde pourtant l’une des plus grandes réserves de zones humides du pays. Pollution, braconnage, déforestation… les menaces sont multiples, même dans les zones officiellement protégées. Le pays compte pourtant 170 000 km² classés comme tels, répartis entre 34 réserves de biosphère, 64 parcs nationaux, 4 monuments naturels, 17 sanctuaires et 30 aires de protection de la flore et de la faune.
