À bouquiner, à regarder dans l'Ouest canadien
Peuples de l’Ouest canadien
Pour mieux comprendre l’histoire douloureuse des Premières Nations, le roman graphique Payer la terre de Joe Sacco (2020) vous éclairera. L’auteur est parti à la rencontre d’un peuple du Grand Nord, les Dénés, et raconte les conséquences humaines et écologiques de la fracturation hydraulique. Dans le roman Cinq petits Indiens (2023), Michelle Good, avocate et autrice, dénonce les violences des pensionnats d’assimilation à travers l’histoire de cinq autochtones. On estime que 150 000 enfants des Premières Nations, des Inuit et des Métis auraient été forcés d’intégrer ces pensionnats. Le Chemin des âmes de Joseph Boyden (2006) raconte l’histoire de deux indiens Cree engagés dans l’armée canadienne pendant la Première Guerre mondiale. Plus doux et poétique, le roman Les mangeurs de nuit de Marie Charrel (2023) mêle contes nippons et légendes indigènes à travers la rencontre d’Hanna, une Nisei (issue de la seconde génération d’immigrants japonais) et de Jack, un creekwalker.
Récits des grands espaces
Quand on évoque le Canada, l’imaginaire nous embarque forcément dans de grands espaces où s’entremêlent lacs, forêts et montagnes. Dans le film Land de Robin Wright (2021), Edee décide de partir seule dans les Rocheuses après avoir vécu un drame. Sa rencontre avec un chasseur lui permettra de se reconnecter à la vie. Lent, juste et touchant, ce film est une ode aux paysages majestueux des Rocheuses. Le film One Week de Michael McGown (2008), raconte l’histoire d’un jeune homme qui apprend qu’il ne lui reste qu’une semaine à vivre. Il décide alors de partir en road trip à moto, de Toronto à Tofino et traverse les grandioses paysages canadiens. Du côté des westerns, l’Ouest canadien tient souvent lieu et place d’Ouest américain, à la fois pour des raisons budgétaires et à cause du savoir-faire reconnu des équipes techniques. Impitoyable ou Open Range sont deux exemples de westerns « américains » tournés en réalité en Alberta.