L'environnement au Panamá
Riche de forêts tropicales, de parcs nationaux et d’une biodiversité remarquable, le Panama semble à première vue être un modèle de préservation naturelle. Mais derrière cette image verte se cachent de nombreux défis environnementaux que le pays commence à affronter.
Une nature luxuriante et protégée
À première vue, la forêt tropicale du Panamá est préservée et présente une richesse florale exceptionnelle. On la trouve de part et d’autre du canal, dans le nord-ouest et dans l’est. Plus de 20 % de la superficie du territoire de l’isthme panaméen sont protégés. Le parc national de Coiba (sur l’île de Coiba, au sud-ouest du pays), le parc national du Darién à l’est, et le parc international de La Amistad, dans la cordillère de Talamanca (partagée avec le Costa Rica), sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Une biodiversité menacée
Pourtant, la déforestation, la pollution des eaux et de l’air, la mauvaise gestion des déchets et des toxiques fragilisent ce patrimoine. L’industrialisation, certaines techniques agricoles traditionnelles, la pression démographique, la faiblesse des infrastructures, la pauvreté sont les principaux agents de ces détériorations. Et le réchauffement climatique a sur tout cela des effets aggravants. Les études d’impact montrent que les projets d’extension du canal menacent sérieusement les milieux naturels riverains.
Un dispositif légal pour la protection de l’environnement est pourtant en cours d’élaboration, la cogestion des espaces protégés par l’administration et les populations indigènes est mise en place… Si ces mesures sont encore balbutiantes, elles marquent néanmoins une prise de conscience des enjeux du développement durable par les autorités. L’intégration aux programmes régionaux se fait par le biais d’organisations comme la CCAD (Commission centroaméricaine sur l’environnement et le développement) ou la CICAD (Commission interparlementaire d’Amérique Centrale sur l’environnement et le développement).