L'environnement au Pérou
Le Pérou abrite une biodiversité exceptionnelle, mais peine à préserver ses trésors naturels. Pollution minière, fonte des glaciers et déforestation amazonienne fragilisent ses écosystèmes, malgré des zones protégées en augmentation.
Une nature sous pression
Comme bon nombre de pays en développement, le Pérou fait face à des menaces environnementales multiples. Si un ministère de l’Environnement a vu le jour en 2008, les mesures mises en place peinent à s’attaquer aux causes profondes. L’activité minière, en particulier, reste très peu encadrée : en 2013, trois régions ont été placées en état d’alerte à cause d’une contamination aux métaux lourds. Plus largement, les écosystèmes fragiles du pays – des Andes à l’Amazonie, en passant par le littoral pacifique – subissent une dégradation lente mais durable.
Glaciers, forêts et littoral en danger
En altitude, le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers, mettant en péril les ressources en eau douce. Dans la forêt amazonienne, plus de 10 % du couvert végétal a disparu, en raison des cultures agricoles et de l’exploitation forestière. Sur la côte, l’urbanisation rapide provoque pollution, disparition des milieux naturels et pression sur les infrastructures de traitement des eaux. À cela s’ajoute un autre enjeu de taille : l’accès à l’eau potable, encore hors de portée pour environ 8 millions de Péruviens.
Espaces protégés et engagements internationaux
Face à ces défis, le pays a su mettre en place un réseau d’aires naturelles protégées : 12 % du territoire sont placés sous la responsabilité du SINANPE (Service national des zones naturelles), avec 63 sites incluant parcs nationaux, sanctuaires et réserves, souvent cogérés avec les communautés locales. Sur la scène internationale, le Pérou affiche une posture volontariste, en adhérant notamment au Protocole de Kyoto et aux principales conventions des Nations Unies liées à l’environnement.