À bouquiner, à regarder en Pologne
Pour remonter le temps
Été 1980. Un journaliste est contacté par les autorités pour couvrir la grève qui paralyse les chantiers navals de Gdansk. Sa mission consiste en fait à recueillir des informations compromettantes sur le leader Maciek Tomczyk. Le réalisateur Andrzej Wajda rend hommage aux mouvements ouvriers avec L'homme de fer (1981), lauréat de la Palme d'or. Autre classique primé au festival de Cannes, Le pianiste (2002) retrace le destin de Władysław Szpilman, pianiste juif polonais, pendant la Seconde Guerre mondiale. Un film poignant signé par le franco-polonais Roman Polanski.
Pour rajeunir
Dans La belle jeunesse (2012), Marek Hlasko esquisse ce que c'était d'avoir vingt ans dans la Pologne des années 1950. Entre cynisme et autodérision, son récit autobiographique fait écho au roman Marzi (2008), qui raconte le quotidien d'une petite fille une trentaine d'années plus tard. La spontanéité de la plume de Marzena Sowa et la nostalgie des souvenirs rappellent Marjane Starapi et son Persépolis. Enfin, Polococktail Party (2002) nous transporte dans la Pologne post-communiste des années 2000, à la rencontre d'une jeunesse désœuvrée. Écrit en un mois par Dorota Maslowska, une lycéenne de 19 ans, ce roman sombre et cocasse porte la voix d'une génération.