À bouquiner, à regarder en Égypte
Chroniques égyptiennes
Contribution majeure à la littérature arabe contemporaine, la littérature égyptienne a été couronnée quand son maître, Naguib Mahfouz, a reçu le prix Nobel de littérature en 1988. C’était la première fois pour un auteur de langue arabe et, à ce jour, l’exploit n’a pas été renouvelé. Dans le sillage de Mahfouz (La Trilogie du Caire, 1993), les grands auteurs égyptiens comme Sonallah Ibrahim (Les Années de Zeth, 2002) et Alaa al-Aswani (L’Immeuble Yacoubian, 2006) ont en commun de faire bloc avec la rue, d’écrire le peuple, même si le peuple, lui, ne lit pas. Et l’on rit avec eux de la lourdeur des rites sociaux, des abysses qui séparent le riche du pauvre, le paysan du citadin, dans ces romans où l’on se bat et l’on renonce avec une dignité égale.
Enquêtes policières
Les paysages envoûtants que l'on peut découvrir lors d'un voyage en Égypte servent de toile de fond à des enquêtes captivantes. Mort sur le Nil (1937), célèbre roman d’Agatha Christie, nous plonge au cœur d’une croisière luxueuse sur le Nil, où Hercule Poirot doit élucider un meurtre entouré de mystères et de jalousies. Entre la splendeur des temples et les intrigues des passagers, cette enquête fascine autant par son cadre que par ses rebondissements. Quant au film Le Caire Confidentiel de Tarik Saleh (2017), il nous entraîne dans l’envers sombre du Caire moderne, où un détective enquête sur l’assassinat d’une chanteuse. Corruption, pouvoir et violence se mêlent dans ce thriller haletant, inspiré de faits réels, qui dévoile les facettes les plus troubles de la capitale égyptienne.