Quelle île de la Société découvrir ?
De la faune des lagons aux rives infinies des plages, le plus peuplé des cinq archipels de la Polynésie abrite des montagnes escarpées propices à la randonnée et dévoile les plus beaux vestiges de l’histoire ma’ohi.
Pourquoi partir dans les îles de la Société ?
- Pour marcher dans les pas des premiers Austronésiens : sur Raiatea, les ancêtres sont vénérés au même titre que les fondateurs de la civilisation polynésienne, arrivés sur l’île vers l'an 300 de notre ère.
- Pour faire le plein de montagne : sur les pentes escarpées de Moorea, île d’origine volcanique, pousse une forêt tropicale dense que l’on rejoint depuis les baies par des chemins balisés.
- Pour pagayer de motu en motu : lors d’un séjour à Bora Bora, il suffit de rejoindre en kayak les motu, ces îlots coralliens, pour nager ou plonger dans une eau pure aux grandes richesses sous-marines.
- Pour s'imprégner de culture ma’ohi : rendez-vous au Fare Pote’e de Maeva, sur Huahine, converti en musée des traditions populaires par le chanteur et peintre Bobby Holcomb pour préserver les danses et chants polynésiens.
- Pour prendre la bonne vague : la fameuse vague de Teahupoo attire sur Tahiti tout ce que la planète compte de mordus du surf. Mais prenez garde : aussi beau soit-il, ce spot est aussi l’un plus dangereux du monde !
À voir absolument dans les îles de la Société
Presqu’île de Taiarapu (Tahiti)
La petite Tahiti (Tahiti Iti) s’avance comme une figure de proue dans l’océan. Loin de l’agitation de Papeete, cette presqu’île préservée est couverte d’eucalyptus, de flamboyants et de fougères géantes. Trous du souffleur et cascades, plages et sables noirs et arêtes basaltiques, tout est là pour alimenter avec bonheur son carnet de randonnée.
Papeete (Tahiti)
Avec ses immeubles rénovés, son front de mer animé et ses rues piétonnes, Papeete possède des airs de capitale dépaysante. La ville vaut le détour au cours d’un voyage en Polynésie pour son marché couvert aux étals colorés et ses adresses gourmandes et animées, en plus de servir de camp de base pour explorer l’intérieur de l’île.
Mont Rotui (Moorea)
L’ascension du plus haut sommet de l’île, qui culmine à 1 207 mètres, nécessite une réelle endurance et l'accompagnement d’un guide. En revanche, la promenade jusqu’au Belvédère, perché à 240 mètres d’altitude, est accessible à tous. Les panoramas qu’il offre sur les deux baies de Moorea (Opunohu et Cook) sont spectaculaires.
Baie d’Opunohu (Moorea)
Occupé dès le XVIe siècle, ce site autrefois densément peuplé détient la mémoire de l’île. Maisons privées, bâtiments agricoles et marae au caractère sacré sont peu à peu exhumés et restaurés, rendant ainsi à la Polynésie une partie de son histoire. Le lycée agricole et le jardin botanique recèlent en outre quelques spécimens botaniques rares.
Marae de Taputapuatea (Raiatea)
Inclus dans le vaste espace cérémoniel de Te-po, ce marae a survécu à l’abandon des pratiques traditionnelles et aux ravages du temps. Outre de grandes cérémonies culturelles, on peut y admirer la seule rivière navigable de la Polynésie (Fa’aroa) qui sillonne à travers la forêt tropicale. La légende veut qu’elle ait emporté dans ses flots les Polynésiens vers Hawaï et la Nouvelle-Zélande.
Mont Temehani Rahi (Raiatea)
Le tiare apetahi, petit gardénia endémique, habite les sous-bois de cette montagne dont les flancs se prêtent à la randonnée. Cette fleur blanche, qui ne s’ouvre qu’au lever du soleil, est devenue l’emblème de l’île de Raiatea tout comme la cigale de Polynésie et le pétrel de Tahiti appelé noha.
Bora Bora
En dépit de sa popularité, la perle du Pacifique reste un lieu à part. Considéré comme l’un des plus beaux du monde, son vaste lagon (78 km²), qui résulte de la disparition progressive du volcan originel, est peuplé de poissons multicolores (clown, trompette et perroquet, raie léopard, requins citrons, varangue ange), peu farouches et bien visibles en plongée, en apnée ou en bateau à fond de verre.
D’autres lieux à découvrir
Huahine
Huahine est composée de deux entités séparées par une profonde entaille maritime que l’on connaîtra mieux en voguant à bord de pirogues qu’en paressant sur les plages. L'intérieur de l'île, où se mêlent forêt et cultures de coprah, s’explore idéalement à vélo ou en scooter. Après quelques kilomètres, il est de tradition de nourrir les anguilles sacrées de Faie, friandes de maquereaux en boîte.
Maupiti
L’île des tailleurs de pierre est célèbre pour ses eaux émeraude, le belvédère de Te’urafa’atiu et les pétroglyphes de la vallée de Haranae. Son lagon est bordé de motu où resplendissent les cocotiers. Au pied des falaises de Hotu, la vallée de Vai'ea abrite une immense pierre plate considérée comme la pirogue de Hiro, héros légendaire polynésien, sur laquelle nichent des colonies d'oiseaux marins.
Taha’a
Ce joyau secret est à juste titre surnommé l’« île de la vanille », sa production représentant 80 % de la vanille de Tahiti. Les planteurs, qui veillent avec soin sur cette orchidée, partagent volontiers leurs savoir-faire avec les visiteurs. Si l’île est riche d’une flore polynésienne luxuriante et les habitations discrètes, son lagon recèle de vastes jardins de corail.
Tetiaroa
Dédié à la sauvegarde des oiseaux, ce sanctuaire est entouré d’une barrière de corail qui se franchit à la faveur d’une vague. Acquise par Marlon Brando au mitan des années 1960, cette île coralienne est un havre de paix pour les tortues marines. Des sentiers littoraux permettent de faire le tour de cette île superbe et d’observer l’avifaune maritime spectaculaire.