À bouquiner, à regarder en Afrique du Sud
La marque de l’apartheid
Les auteurs résistants n’ont pas manqué durant l’apartheid. Parmi ces freedom fighters figure la prix Nobel de littérature Nadine Gordimer, dont les romans (Fille de Burger, Ceux de July) furent les compagnons de cellule de Nelson Mandela durant sa détention. Alors exilé en France, André Brink a remporté le prix Médicis étranger pour Une saison blanche et sèche (1979), l’histoire d’un Afrikaner qui se révolte contre le système ségrégationniste. Enfin, Desmond Tutu a compilé les témoignages bruts des victimes comme des bourreaux de l’apartheid dans Il n’y a pas d’avenir sans pardon (1999). Côté films, on pense à La Puissance de l’ange (1992) de John G. Avildsen, ou encore Cry Freedom (1987) de Richard Attenborough.
La fièvre de l’ovalie
Commençons par l’autobiographie de Siya Kolisi, intitulée Vaincre (2023). Le premier capitaine noir des Springboks y retrace avec humilité et candeur son parcours, de sa naissance dans un township pauvre au sacre lors de la Coupe du monde 2019. Dans Invictus (2009), le réalisateur Clint Eastwood raconte le pari gagnant du nouveau président Nelson Mandela lors de la Coupe du monde 1995 : réunifier le peuple sud-africain en une « nation arc-en-ciel » grâce à l’équipe des Springboks. Un épisode également relaté par l’émission Une histoire particulière sur France Culture. Le podcast « Springboks, le rugby au cœur de l’apartheid » revient sur la poignée de main historique entre Mandela et François Pienaar, capitaine de l’équipe.