À bouquiner, à regarder en Angleterre
Petits meurtres entre amis
Ce sont les écrivains anglais qui ont posé les bases du roman policier tel que nous le connaissons aujourd’hui. À l'occasion de votre voyage en Angleterre, (re)découvrez ces petits chefs-d’œuvre de suspense que sont les romans La Dame en blanc (1859) et Pierre de lune (1868) de W. Wilkie Collins, considéré comme le père du thriller. Plongez ensuite dans les enquêtes de l’inénarrable détective Poirot (ABC contre Poirot en 1936, Mort sur le Nil en 1937…) dont la perspicacité et la moustache à faire pâlir d’envie les hipsters sont sorties de l’imagination de la grande Agatha Christie. N’oubliez pas de dévorer les enquêtes de Sherlock Holmes signées sir Arthur Conan Doyle. Les dignes héritiers de ces maîtres du polar anglais s’appellent John Le Carré (L’Espion qui venait du froid, 1966), Ruth Rendell (L’Analphabète, 1977) ou encore Paula Hawkins (La Fille du train, 2015). Terminons sur le retour de hype des cosy crimes, ces romans policiers qui se dégustent comme des bonbons. Parmi ces derniers, les enquêtes des sœurs Mitford, signées Jessica Fellows, nous plongent dans les Années folles.
Humours britanniques
Est-ce le fruit d’une éducation stricte ou les conséquences d’une météo maussade ? Toujours est-il que nos cousins outre-Manche ont érigé l’humour au rang de 8e art… Que serait le roman arthurien sans son interprétation à la sauce Monty Python (Monty Python, Sacré Graal !, 1975) ? La comédie romantique serait-elle la même sans Quatre Mariages et un enterrement de Mike Newell (1994), bijou de drôlerie et d’aimable cruauté, ou Coup de foudre à Notting Hill (Roger Michell, 1999). Morosité économique, dépression, grève des mineurs… The Full Monty de Peter Cattaneo (1997), Looking for Eric de Ken Loach (2009) ou encore Pride de Matthew Warchus (2014) ont su faire de ces sujets sociaux des comédies hilarantes et optimistes. La musique anglaise n’est pas en reste avec Good Morning England (Richard Curtis, 2008) ou l’épopée d’une radio pirate émettant depuis un bateau. On aime aussi la folie de Guy Ritchie, réalisateur de The Gentlemen (2020) dont les joutes verbales nous ont régalés.
London calling
Dans les pas des écrivains anglais, la capitale anglaise révèle sa richesse. Servitude humaine (1915) de Somerset Maugham nous plonge dans le Londres du début du XXe siècle. C’est avec Zadie Smith (Sourires de loup, 2001) que l’on découvre la métissée banlieue nord. Hanif Kureishi (Le Bouddha de banlieue, 1991) nous emmène dans une banlieue sud aux effluves d’épices et de racisme et Jonathan Coe (Les Nains de la Mort, 2001) décrypte Chelsea, ses éternels ados et ses losers magnifiques. David Mitchell (Utopia Avenue, 2022) a choisi de nous plonger dans le Londres des années 1960 en suivant la trajectoire d’un groupe folk-rock. Plongez-vous dans ces oeuvres pour vous mettre dans l'ambiance avant votre voyage à Londres !
Jardins anglais
C’est avec Daphne du Maurier (L’Auberge de la Jamaïque, 1936) et Virginia Woolf (La Promenade au phare, 1927) que l’on sillonne la région des Cornouailles. Jane Austen a fait de Bath la toile de fond de nombreux romans, dont Orgueil et préjugés (1813). Les landes battues par les vents du Yorkshire ont inspiré les romans gothiques des sœurs Brontë (Charlotte, Emily et Anne). C’est encore au Yorkshire que se déroule La Salle de bal de Anne Hope (2017) sur le regard porté sur la maladie mentale au début de XXe siècle. Plus près de nous, Ian MacEwan (Sur la plage de Chesil, 2008) décrit la nuit de noces d’un couple sur la côte du Dorset.