Où aller à l’est ? Kwazulu-Natal, Lesotho et eSwatini
Safaris dans les réserves et parcs nationaux ; détente avec vue sur l’océan Indien ; somptueux massif du Drakensberg… le Kwazulu-Natal est un concentré des atouts de l’Afrique du Sud.
Pourquoi partir dans l’Est de l’Afrique du Sud ?
- Pour multiplier les chances de voir des Big Five : des rhinocéros noirs – qui ne sont pas vraiment noirs – dans la réserve de Hluhluwe-Umfolozi ; des éléphants au parc de Tembe ; des buffles à Itala…
- Pour être saisi par la beauté du Drakensberg en rejoignant le Lesotho : au bout de l’une des plus belles routes du monde, le col Sani, son pub et surtout une vue à couper le souffle.
- Pour découvrir le saisissant univers lacustre du parc de la zone humide d’iSimangaliso : eaux poissonneuses ; oiseaux aquatiques ; récifs de coraux ; tortues marines ; plages infinies…
- Pour plonger au milieu des coraux au large des plages sauvages du Maputaland : entre deux safaris dans les réserves de Pongola et Hluhluwe-Umfolozi.
- Pour mieux connaître la culture swazi : au départ du Kwazulu-Natal, il est très simple de planifier un séjour en eSwatini, royaume swazi connu pour la beauté de ses paysages.
À voir absolument dans l’Est de l’Afrique du Sud
Massif du Drakensberg
Le Drakensberg est une chaîne de montagnes, dont presque trente sommets dépassent les 3 000 mètres et qui forme une couronne à l’ouest de la province du Kwazulu-Natal, délimitant la frontière avec le Lesotho. On pense que le nom de Drakensberg vient de la ligne des sommets qui dessinent un dos de dragon. Site inscrit au patrimoine de l’Unesco pour ses paysages et ses peintures rupestres San, le parc uKhahlamba Drakensberg représente une superficie de 243 000 hectares. Le spectacle de la nature est ici époustouflant de beauté, de force et de majesté : murailles rocheuses, à-pics, espaces de haute altitude enneigés en hiver, vallées encaissées, rivières et cascades, flore et faune endémiques. Plusieurs options de découvertes s’offrent au voyageur : randonnées, balades à cheval, canyoning, VTT, escalade pour aller tutoyer les sommets les plus remarquables : le pic Cathédrale, les pics jumeaux de Outer et Inner Horn, le Giant’s Castle…
Lesotho
Posé sur le territoire sud-africain, ce petit pays grand comme la Belgique ouvre une parenthèse montagnarde dans un circuit en Afrique du Sud. Nous sommes ici au cœur du massif du Drakensberg et l’altitude ne descend jamais au-dessous de 1 000 mètres. Ambiance 100 % alpine sur ces prairies d’altitude parcourues par les troupeaux ; sous ces ciels nocturnes piquetés de milliers d’étoiles ; au pied de murailles minérales tapissées de verdure… Çà et là, on croise un village sotho où faire quelques emplettes, l’artisanat lesothien – broderie sur paille ; couvertures en mohair… – étant réputé. Lien spectaculaire entre l’Afrique du Sud et le Lesotho, la route qui rejoint le col Sani (2 876 m) est un voyage à elle seule. Les virages sont serrés, voire très serrés en bout de parcours mais plus on gagne en altitude et plus se révèle l'abrupte beauté du Drakensberg. Au sommet, un pub, autoproclamé plus haut pub d'Afrique, permet de trinquer devant un panorama magnifique.
Parc national Golden Gate Highlands
Adossé au Lesotho et au pied des montagnes Maluti, le parc national Golden Gate Highlands est situé à équidistance de Durban, Bloemfontein et Johannesbourg. La parc doit son nom de « porte dorée » aux escarpements de grès gardant son entrée ouest. Sous les feux du couchant, ils se parent en effet de doux reflets dorés. Dans ce havre du paix, les oiseaux sont nombreux : quelque 140 espèces y ont été recensées (gypaètes barbus, aigles noirs, canards d’Afrique, hérons cendrés, etc.) Leur observation fait partie des activités incontournables à faire dans le parc national Golden Gate Highlands avec la randonnée – un sentier appelé Rehbok, long de 33 kilomètres, fait le tour du parc – ou les balades à cheval. La découverte du parc ne serait pas complète sans un détour par le village culturel basotho. Sa visite (guidée uniquement) est l’occasion de partir à la rencontre des Basotho, une frange de la population d’Afrique du Sud vivant essentiellement dans les montagnes Maluti.
Durban
Durban est l’une des villes les plus actives, cosmopolites et peuplées d'Afrique du Sud. Dans ses quartiers, subsistent les édifices Art déco construits dans les années 1930, tels les Surrey Mansions, la Berea Court, le Colonial Mutual Building, ou encore le cénotaphe du square de l’Hôtel-de-Ville… Le quartier du centre, ou « Golden Mile », s’impose en tant que symbole de la ville avec son célèbre front de mer et sa très longue plage, baptisée Marine Parade. Un peu partout sur la côte, les nageurs et les surfeurs s’en donnent à cœur joie. Face à l’océan, le Suncoast Casino, le plus grand du pays, n’est pas étranger au surnom de « mini Las Vegas » donné à Durban. La balade continue ensuite à travers les jardins botaniques, la mosquée Juma ou encore le très vivant quartier indien, illuminé le soir venu de milliers de néons.
Côte des dauphins
Au nord de Durban, le littoral égraine de charmantes stations balnéaires – Ballito ; Umhlali ; Blythdale ; Tugela Mouth… La région est un point de chute idéal pour prendre des forces avant d’explorer les réserves du Kwazulu-Natal ou le massif du Drakensberg prévus au programme de son autotour en Afrique du Sud. Ouverte sur l’océan Indien, elle porte le nom de « côte des dauphins » (Dolphin Coast) en raison des dauphins souffleurs habitués des lieux et qu’en saison, on peut observer au large. Entre les surfeurs venus taquiner les vagues et les habitants de Durban venus décompresser, il règne sur la côte des dauphins un irrésistible parfum de vacances. En fin de journée, la promenade festonnant la plage de Thompson’s Bay s’anime et il fait bon se mêler à la population pour savourer une glace en admirant le coucher du soleil.
Parc de la zone humide d’iSimangaliso
Entre fleuve et océan, la petite ville de Santa Lucia est une base idéale pour découvrir le parc de la zone humide d’iSimangaliso (230 000 ha), englobant le parc de Santa Lucia et les réserves de Mkuzi et Phinda. Nelson Mandela a dit de cette zone géographique : « iSimangaliso doit être le seul endroit sur Terre où le plus ancien mammifère terrestre, le rhinocéros, et le plus grand mammifère terrestre, l'éléphant, partagent un écosystème avec le plus ancien poisson, le coelacanthe, et le plus grand mammifère marin, la baleine. » On peut observer les baleines de juin à novembre, les tortues en octobre-novembre, les hippos et crocos toute l’année, en partant par exemple en balade en kayak sur le lac. Évidemment, les systèmes lacustres, les mangroves, marais, zones humides à papyrus et roseaux, constituent un sanctuaire ornithologique exceptionnel. 521 espèces d’oiseaux y vivent, avec de vastes colonies de pélicans, flamants roses, cigognes, hérons, sternes, canards en tous genres.
Réserve de Hluhluwe-Umfolozi
Au cœur du territoire zoulou, la réserve de Hluhluwe-Umfolozi, créée en 1895, comporte 96 000 hectares de collines couvertes de bush. Ici, rendez-vous est pris avec les Big Five : l’éléphant, réintroduit ici en 1985, le lion, les rhinocéros noirs et blancs (une rareté à voir dans une réserve), le léopard et le buffle. Également les girafes, antilopes et gazelles de tous poils, guépards, crocodiles, et toutes sortes d’animaux de savane. De grandes variétés d’oiseaux sont également à admirer, notamment sur les bords des rivières Hluhluwe et Umfolozi. C’est dans ce parc national que le rhinocéros blanc a été sauvé d’une extinction certaine et que ses descendants vivent aujourd’hui en toute sérénité. Un endroit de rêve pour un safari en Afrique du Sud.
Plages du Maputaland
Le Maputaland est surtout connu pour ses réserves de Hluhluwe-Umfolozi et Santa Lucia mais il recèle bien d’autres trésors. S’étirant au sud du Swaziland et du Mozambique, le Maputaland est incontournable pour qui aime la nature. Une grande partie du littoral est incluse dans des réserves, permettant ainsi à la faune et la flore sous-marines de prospérer en toute quiétude… pour le plus grand bonheur des voyageurs. La pêche en mer attire un grand nombre de visiteurs et les récifs de coraux sont appréciés des plongeurs.
eSwatini
L’eSwatini – appelé Swaziland jusqu’en 2018 – s'étend sur 175 kilomètres du nord au sud et 130 kilomètres d'ouest en est. Ses paysages de montagnes et vallées verdoyantes lui valent parfois le surnom de « Suisse de l’Afrique ». À une vingtaine de kilomètres au sud-est de la capitale Mbabane, la vallée d’Ezulwini est le fief de la culture swazi, avec notamment la réserve Mantenga et son village swazi reconstitué. Le point fort de la région, le sanctuaire de vie sauvage de Mlilwane est situé un peu plus loin. Entre savane et montagne, la faune – zèbres, gnous, phacochères, koudous, impalas… – abonde mais les prédateurs sont rares, permettant ainsi une découverte à pied ou en VTT. Mise en bouche idéale avant de quitter l’eSwatini pour le parc Kruger, le parc national royal de Hlane est une zone de réintroduction pour le lion, le rhinocéros blanc et l’éléphant. Les léopards eux se font plus discrets.