À bouquiner, à regarder en Italie
Des papes, des papes…
Objet de fascination, le Vatican est un inépuisable sujet d’inspiration pour les créateurs. Dans Habemus papam (2011), le réalisateur Nanni Moretti relate l’histoire d’un cardinal élu pape qui, submergé par le doute, refuse ses responsabilités et cherche la foi en lui-même. Citons aussi la mini-série The Young Pope (2016) de Paolo Sorrentino, qui raconte l’ascension du premier pape (fictif) américain, Pie XIII, ultra-conservateur et imprévisible. Enfin, Lucetta Scaraffia nous entraîne dans les couloirs du Vatican, remplis d’intrigues et de rivalités, dans le roman à suspense Madame la cardinale (2021).
Le cinéma de Paolo Sorrentino
En plus d’être une icône dans son pays, le réalisateur et scénariste napolitain est un observateur incisif de l’Italie contemporaine. La preuve avec La Grande Bellezza (2013), qui raconte la quête existentielle d’un écrivain désenchanté à travers les cercles sociaux de Rome. Sinon, Il Divo (2008) retrace la vie controversée de Giulio Andreotti alors qu’il tente de naviguer à travers le labyrinthe politique italien. Mais son œuvre la plus intime est sans doute le film semi-autobiographique La Main de dieu (2021), où l’on découvre la vie du jeune Fabietto à Naples dans les années 1980. Un destin bouleversé par la mort de ses parents et sa rencontre avec Diego Maradona.