À voir, à faire en Mongolie
Mongolie. Le nom de cette destination sonne comme une promesse d’évasion, promesse tenue grâce à nos spécialistes. Ces derniers l’ont parcourue avec passion pour en sélectionner les plus belles expériences et vous recommander les lieux à ne pas manquer.
Les incontournables de la Mongolie
Un concentré de Mongolie
De désert en monastères, de steppes en camps de yourtes, le centre de la Mongolie est un concentré des merveilles du pays. À peine sorti de la capitale Oulan-Bator, steppes et cieux se confondent ; le galop des nuages dans le ciel répond à celui des chevaux ; les khadag claquent au vent et rappellent que la Mongolie est terre de spiritualité. En témoignent les monastères (khiid) émaillant le paysage, à l’instar du monastère Erdene Zuu (XVIe). Haut lieu du bouddhisme, sis là où autrefois s’étendait l’ancienne capitale mongole Karakorum (Kharkhorin), c’est l’un des joyaux de la vallée de l’Orkhon.
La vallée de l’Orkhon, justement, est à rebours du simple musée en plein air. Terre pluriséculaire de nomadisme, elle accueille chaque année les voyageurs curieux de la vie en ger, ainsi qu’on appelle la yourte en Mongolie. Entre tâches quotidiennes et vie au grand air, le dépaysement est total. Plus loin, le Tsagaan Nuur, le « lac Blanc », saphir de l’Arkhangai serti dans son écrin de montagnes et les dunes du Bayan Gobi (ou petit Gobi), ondulant doucement entre arbres et buissons verdoyants, se prêtent aux activités outdoor : randonnée ; balade à dos de chameau ; équitation…
Prémisses de la Sibérie
Si l’expression « hors des sentiers battus » n’avait pas été vidée de son sens, elle irait comme un gant au Nord de la Mongolie. Ceux qui voyagent en train descendent du Transmongolien quelques heures à Sukhbatar pour accomplir les formalités d’entrée en Mongolie, avant de mettre cap au sud, vers Oulan-Bator. Mais peu s’aventurent dans les contrées sauvages des aimags de Khövsgol ou de Boulgan.
C’est ici pourtant que se déploie l’âme mongole. Dans le cadre somptueux de la vallée de la Selenge, le monastère Amarbayasgalant (XVIIIe) ou « monastère de la Félicité tranquille », restauré dans les années 1990, fascine par sa beauté sereine. Près de la ville de Mörön, on peut admirer les superbes stèles à cervidés Delgermörön, témoignage exceptionnel de la culture des nomades eurasiens de l’âge du bronze.
Et puis, il y a le lac Khövsgöl, vaste lac d’eau douce surnommé la « perle bleue » de la Mongolie. Veiné de zébrures porcelaine en hiver, il se fait eldorado des voyageurs en quête de grandes épopées, qui le traversent à pied ou en traîneau tiré par un cheval. Miroir des ciels purs de l’été, il invite aux randonnées contemplatives. Ici, vivent les Tsaatan, nomades et éleveurs de rennes retirés de la rumeur du monde, qui ont fait de la taïga, leur royaume.
Le désert steppe by steppe
Au sud de la Mongolie, la steppe verdoyante s’efface peu à peu au profit de steppes semi-désertiques, et les routes se font pistes poussiéreuses. Le Gobi tapisse la Mongolie d’est en ouest et décline toute une gamme de paysages propres à enflammer les sens. On se prend à guetter l’arrivée du cow boy marlboro dans les flamboyantes falaises de Bayanzag. On marche au rythme du chant des dunes de Khongoriin Els, grave et puissant, venu des premiers matins du monde. On caresse l’Histoire du bout des doigts sur la montagne Khavtsgait, ornée de pétroglyphes. On observe l’hypnotique ballet des aigles au-dessus de la gorge de Yollin Am…
La Mongolie pour tous les goûts
Pour un nomade dans l’âme
Toujours d’humeur vagabonde, vous aimez la vie au grand air et les plaisirs simples. Pour vous, la chaleur d’un accueil prime sur le confort de votre lit et quand vous partez, vous laissez volontiers votre routine à la maison. La Mongolie est faite pour vous. Vous y partirez à la rencontre des nomades, qui perpétuent un mode de vie en accord avec le rythme de la nature. Après le partage d’un thé, gage d’hospitalité, et une nuit sous la yourte, vous assisterez aux tâches traditionnelles : la traite des juments au petit matin ; le rassemblement des troupeaux de yacks ou de chevaux ; la coupe de bois ; la préparation d’airag, lait de jument fermenté… Un inoubliable rendez-vous en terre inconnue où chaque moment est une découverte.
Pour un aventurier jamais lassé
À la recherche de votre prochaine terre d’aventure ? Et si vous mettiez cap sur la Mongolie, où l’aventure est aux portes de la capitale Oulan-Bator… enfin à une soixantaine de kilomètres, là où s’étend le parc national Gorkhi Terelj, très prisé pour ses épaisses forêts de conifères et ses paysages vallonnés, propices à la randonnée ou au VTT. Plus au nord, le tour du lac Khövsgöl peut se faire à pied ou à cheval. Entre deux étapes, on ne manquera pas de s’élancer sur le lac en kayak ou de passer un après-midi OKLM avec sa canne à pêche. Dans l’Arkhangai, le parc national Khorgi Terkhiin-Tsagaan Nuur est lui aussi une étape très appréciée pour les micro-aventures, comme l’ascension (facile) du volcan Khorgo, au sommet duquel la vue sur le Tsagaan Nuur est incroyable.
Pour un curieux du monde
La Mongolie a beau être un pays très peu densément peuplé – moins de deux habitants au kilomètre carré –, elle est habitée depuis le Paléolithique supérieur et a su se forger une identité et une culture fortes. Son patrimoine bâti est rare mais précieux et l’on ne manquera pas Gandan, le plus vaste monastère du pays, situé à Oulan-Bator, Erdene Zuu et ses 108 stupa ou encore Övgön Khiid, au pied de la montagne sacrée Khögnö Khan. Tout aussi chargés d’histoire sont les stèles à cervidés et leurs gravures représentant des cerfs stylisés conçues à l’âge de bronze, ou les ovoo, amas de pierre symbolisant le lien entre la terre et le ciel. Au nord, les Tsaatan, le « peuple des rennes », pratiquent le chamanisme et à l’est, les Kazakhs perpétuent la chasse à l’aigle et la confection de tapis (sirmak), des traditions nomades moins suivies dans le reste de la Mongolie.
Pour un esthète contemplatif
Où ailleurs que dans le petit Gobi, assister au mariage de steppes herbeuses et de dunes arides ? Où voir des dunes encapuchonnées de neige, ailleurs que dans le désert de Gobi ? Où admirer des volcans assoupis, refuge d’une faune et d’une flore variées, si ce n’est dans la réserve naturelle des volcans Uran et Togoo ? Où hésiter entre steppes infinies et lacs miroitants, entre prairies parcourues de yacks et de chevaux et monastères accrochés à flanc de falaises ? Où enfin attendre impatiemment le crépuscule devant la yourte de ses hôtes nomades, pour lever la tête et se perdre dans un ciel piqueté de milliers d’étoiles, loin de la pollution lumineuse des villes ?
À chaque voyageur sa Mongolie
Quelques idées à vivre en famille
- Découvrir un autre quotidien dans la vallée de l’Orkhon, berceau de la culture nomade. Une ger en guise de chambre ; des jeux d’osselets, les shagai, à la place de la console ; du fromage maison pour changer des céréales et une randonnée à cheval en lieu et place du bus scolaire : entre découverte d’une nouvelle culture et exploration de la Mongolie, vos enfants ne sont pas prêts d’oublier ces vacances en famille !
- Partir sur les traces des dinosaures. Si vos enfants n’ont que les mots « tyrannosaure » et « vélociraptor » à la bouche, emmenez-les au musée d’Histoire naturelle à Oulan-Bator. Ils y admireront d’impressionnants squelettes de dinosaures. La plupart ont été mis au jour dans le désert de Gobi, eldorado des paléontologues depuis les premières découvertes de l’explorateur Roy Chapman Andrews, dans les années 1920.
- Faire connaissance avec le chameau de Bactriane. Certains nomades optent pour l’élevage de chameaux. Cette espèce très appréciée pour sa grande capacité de travail et pour sa laine d’excellente qualité est aussi utilisée comme monture. Le parc national Khögno Khan, à la lisière du petit Gobi, est le lieu parfait pour une balade à dos de chameau, entre collines verdoyantes et dunes ondulantes.
Top activités entre amis
- Participer à la fête de Naadam au mois de juillet. Plus stylée que les célébrations du 14 juillet, la fête de Naadam, anime villes et bourgs de Mongolie durant 3 jours. Il vous sera difficile de vous ennuyer entre combats de lutte et jeux équestres, assiettes de buzz et litres de thé, découverte des traditions nomades et partages avec la population mongole.
- Partager l’amour du cheval avec les nomades. Bien plus qu’une monture, le cheval est la pierre angulaire de la culture nomade, à la fois compagnon de travail et de jeu. En voyage en Mongolie, les idées de randonnées à cheval ne manquent pas, de l’initiation pendant quelques heures au voyage itinérant. Parmi les lieux incontournables : la vallée de l’Orkhon ; le lac Khövsgöl ; les steppes de Tsetserleg…
- Se lancer dans la construction de sa yourte. Adiva vit dans la vallée de l’Orkhon et perpétue un savoir-faire ancestral, inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco, celui de la fabrication des ger. Avec lui, vous découvrirez ce savoir, de la préparation des boiseries au montage final, et les valeurs qu’il porte : solidarité et esprit de communauté.
Suggestion pour un voyage en amoureux
- Passer des soirées romantiques en diable. Vous pensez qu’un séjour en yourte est à rebours d’un voyage en amoureux ? C’est oublier les couchers de soleil sur les steppes et prairies de la vallée de l’Orkhon ; les ciels nocturnes où resplendissent la voie Lactée et ses milliers d’étoiles ; l’incroyable sensation de liberté que procurent les randonnées à cheval ; la beauté des paysages, toujours recommencées…
- Écouter chanter les dunes de Khongoriin Els. Elles sont l’un des incontournables d’un circuit en Mongolie et doivent leur nom – en langue mongole, Khongoriin Els, signifie « dunes chantantes » – au chant produit par le vent en déplaçant le sable. Somptueuse palette de couleurs, où l’ocre des montagnes répond au jaune pastel des dunes et le bleu de la rivière au vert tendre des oasis, le site est magnifique.
- Se délasser dans les sources chaudes de Tsenkher. Après la découverte de la jolie Tsetserleg, capitale de l’Arkhangai et avant de regagner votre camp de yourtes, passez donc quelques heures hors du temps dans les sources chaudes de Tsenkher. Les bassins extérieurs alimentés en eau chaude et sulfureuse par ces sources sont idéals pour se ressourcer en contemplant les montagnes à l’horizon.