Veillées mongoles Circuit Mongolie : Karakorum, Tsetserleg, Ikh Tamir…

Il est temps de rencontrer le chauffeur et le guide francophone qui vous accompagneront dans les grands espaces mongols. Avant de rejoindre votre camp de yourtes à Kharkhorin, vous ferez un crochet par le monastère Shankh, fondé au XVIIe siècle par le chef religieux tibétain Zanabazar, en plein milieu de nulle part.

Après avoir flâné dans le marché de Kharkhorin, cap sur le monastère Erdenee Zuu, l’un des plus vieux du pays, surgi des ruines de l’ancienne capitale Karakorum. Les cérémonies s’y tiennent le matin, dans une symphonie de conques ! Juste en face se situe un centre d’art calligraphique, dont les œuvres sont exposées sous des yourtes. Et si vous laissiez courir votre pinceau sur le papier, en compagnie de l’artiste qui a créé ce lieu si singulier ? Une visite d’une coopérative de feutre est quant à elle déjà prévue, afin d’admirer le savoir-faire des personnes âgées ou en situation de handicap qui travaillent la laine de mouton.

Juste avant l’arrivée à votre nouvelle étape, un arrêt sera marqué dans une coopérative d’un genre particulier, puisqu’elle est dédiée à la conception de yourtes traditionnelles. Pour fabriquer ses poutres en bois, Adiva doit forcément couper de nombreux arbres… mais ce qu’il prend à la forêt, il lui redonne en replantant chaque année plusieurs milliers de jeunes pousses. C’est un profond respect de la nature comme des générations futures, qui ne manqueront pas de ressources sylvestres et apprendront elles aussi à les régénérer.

Tapie au pied des monts Khangaï, la vallée de l’Orkhon est une vaste zone de pâturages où s’est épanoui le peuple nomade. Plusieurs yourtes sont posées ci et là, dont celle de la famille qui vous accueillera. Vous passerez de bons moments en leur compagnie, en participant à quelques-unes de leurs activités quotidiennes, comme peut-être la traite des juments ou la confection de fromage à partir de lait fermenté.

Fondé au XVIIe siècle par Zanabazar – qui en fit d’ailleurs sa retraite personnelle – le monastère de Tövkhön fait à juste titre partie du paysage culturel inscrit au patrimoine de l’Unesco. Vous approcherez du sommet de sa colline en voiture, mais c’est à pied que vous grimperez dans sa forêt de mélèzes, jusqu’à atteindre l’ermitage à près de 2 300 mètres d’altitude. De retour en bas, votre chauffeur prendra la direction des chutes d’Orkhon, un cadre somptueux pour une balade. La cascade est particulièrement arrosée en été, attirant quelques familles nomades profitant de la fraîcheur des lieux.

Forêts, rivières, montagnes, lacs… Les paysages mongols se suivent et ne se ressemblent pas, au fil de trajets en voiture que l’on passe les yeux rivés sur l’horizon. Celui du jour vous mènera jusqu’aux steppes centrales de Tsetserleg, où vous serez de nouveau accueilli dans une yourte installée par une famille nomade. Peut-être aurez-vous l’occasion de les aider à s’occuper de leurs troupeaux de yacks et juments ?

Et d’expérience équestre, il va en être question pendant la journée qui vous attend. Maintenant que vous avez la vie nomade dans la peau, vous pourrez grimper sur le dos d’un cheval pour explorer les immenses étendues qui vous entourent. Un guide tiendra d’abord votre monture au licol, le temps de juger de vos capacités. Débutant, vous ferez une petite balade agréable en sa compagnie, en admirant au pas les steppes infinies. Expert, vous pourrez galoper de rivières en forêts pendant plusieurs heures !

Vous retrouverez un peu de confort dans un camp de yourtes posé sur les rives du « lac blanc » Terkhiin Tsagaan, né il y a près de 8 000 ans lors de la dernière éruption du volcan Khorgo. Une randonnée est la bienvenue dans le parc national, à la découverte des forêts de mélèzes qui ont poussé sur la lave, d’un cratère noir comme du jais d’où s’échappent quelques fumerolles, de grottes naturellement creusées dans la roche volcanique. Vous apprendrez à reconnaître les « yourtes de basalte », comme certains aiment surnommer les bulles de lave solidifiées…

Plus la route prend de l’altitude, plus les paysages deviennent rocailleux, même si le plateau d’Ikh Tamir reste très verdoyant en été. Vous renouerez avec la vie nomade, entre nuit en yourte, précieux moments passés avec une famille mongole et ses troupeaux, tête-à-tête avec l’immensité. Et pourtant, bien des Mongols sont déjà passés ici, en témoignent de nombreux pétroglyphes, tumulus et « pierres à cerfs », des stèles mégalithiques sur lesquelles étaient le plus souvent gravés des figures de cervidés. Des vestiges archéologiques précieux, que vous admirerez en randonnée.

À mesure que vous approchez du parc national Khögno Khan, c’est un autre élément naturel qui fait son apparition : le sable. Votre nouvelle famille vous reçoit en effet à la lisière du désert de Gobi, dont vous pourrez fouler les dunes en fin de journée.

Bienvenue sur les terres du chameau de Bactriane, la monture idéale pour explorer le parc national. Assis entre les deux bosses de votre camélidé, vous avancerez à pas lent dans les paysages de celui qu’on appelle aussi « Gobi riche » (Bayan Gobi), tour à tour couvert de sable ou de verdure. Votre journée se déroulera également pied à terre, en marchant jusqu’au monastère Övgön Khiid, aussi appelé Khambiin Khiid. Après avoir admiré les ruines de l’ancien monastère, vous papillonnerez entre ses petits bâtiments récents où les moines prient et méditent.

Les yeux grand ouverts, profitez de votre dernier trajet à travers les grands espaces mongols avant de regagner Oulan-Bator. Ce retour à la civilisation urbaine se fera en douceur, puisque vous aurez devant vous quelques heures pour poursuivre votre exploration de la capitale. Un tour sur l’immense place Gengis Khan (anciennement Sükhbaatar) s’impose, le long de monuments soviétiques qui donnent à voir une autre facette de la Mongolie. Le mode de vie nomade semble déjà si loin…

Le 14e jour, transfert à l’aéroport et vol de jour pour la France.