À bouquiner, à regarder en Nouvelle Zélande
Destins féminins
Katherine Mansfield est sans doute la plus célèbre écrivaine néo-zélandaise hors des frontières. Dans La Garden-Party et autres nouvelles (1922), les courts récits introspectifs d'une jeune femme du début du siècle sont d'une rare délicatesse narrative. Plus tard, la vie triste et mouvementée de Janet Frame sera connue dans le monde entier grâce à l'adaptation émouvante au cinéma de son autobiographie en trois volumes, baptisée Un ange à ma table (2000). Enfin, Keri Hulme exprime les liens perdus avec sa communauté d'origine dans The Bone People (1983), un très beau récit truffé d'expressions maories.
À rebours des clichés
En France, le cinéma néo-zélandais s'est longtemps résumé à La Leçon de Piano de Jane Campion puis à la trilogie du Seigneur des anneaux de Peter Jackson. Pourtant, ces réalisateurs sont aussi à l'origine d'œuvres moins populaires qui gagnent à être connues. Avec Créatures célestes (1994), Peter Jackson propose un huis-clos infernal entre deux adolescentes qui vont se couper du réel et s'enfermer dans un imaginaire subversif. Dans le genre étrange agrémenté de splendides paysages, la mini-série Top of the lake (2 saisons, 2013) de Jane Campion met en scène les épineuses enquêtes de la détective Robin Griffin.