Économie d'Oman
Doté d’un PIB avoisinant les 100 milliards USD pour 5,1 millions d’habitants (dont 43 % d’expatriés), Oman reste une économie rentière largement tributaire des hydrocarbures.
Une croissance encore fragile mais en reprise
Après avoir durement subi la chute des prix pétroliers et la crise du Covid-19 (-2,8 % du PIB en 2020), Oman a bénéficié de la remontée du baril, enregistrant +4,3 % de croissance en 2022. L’année 2023 a marqué un ralentissement (+1,3 %, selon le FMI), en raison des réductions volontaires de production pétrolière dans le cadre de l’OPEP+. Les prévisions tablent sur une croissance modeste en 2024 (+1,4 %), mais une accélération en 2025 grâce aux investissements dans les énergies renouvelables, l’hydrogène vert et le GNL.
Des finances publiques assainies
Longtemps fragilisées par des déficits chroniques, les finances publiques connaissent un net redressement. Le déficit record de -16 % du PIB en 2020 a laissé place à deux excédents consécutifs, dont +5,5 % en 2023, portés par un baril supérieur à 80 USD. Le gouvernement a utilisé cette manne pour réduire la dette publique (ramenée de 70 % du PIB en 2020 à 38 % en 2023) et regagner la confiance des agences de notation. Une réforme fiscale progressive, amorcée avec l’introduction de la TVA (5 % en 2021), devra accompagner la création d’un régime de protection sociale universel lancé en 2024.
Diversification et défis sociaux
La stratégie Vision 2040 vise à réduire la dépendance aux hydrocarbures par le développement de secteurs clés : industrie manufacturière, logistique, tourisme, pêche, mines et énergies renouvelables. Mais le défi majeur reste l’emploi : le chômage des jeunes demeure élevé et la politique d’« omanisation » (préférence nationale à l’embauche) peine à suffire. Les nouvelles lois travail et protection sociale adoptées en 2023 cherchent à rendre le marché de l’emploi plus flexible tout en améliorant les droits des salariés.