Économie du Guatemala
Une croissance forte et diversifiée
Le Guatemala est la première économie d’Amérique centrale, avec un PIB estimé à 79 milliards USD en 2018 selon le FMI. Sa croissance économique, solide et régulière (3,5 % entre 2011 et 2018), repose sur une agriculture exportatrice (café, banane, sucre, cardamome), une industrie manufacturière dynamique – notamment textile et agroalimentaire –, ainsi qu’un secteur tertiaire en expansion. Les transferts d’argent envoyés par les émigrés jouent un rôle essentiel dans cette dynamique : environ 1,5 million de Guatémaltèques vivent aux États-Unis, et leurs remesas représentent près de 11 % du PIB.
De nombreux partenaires commerciaux
Le Guatemala est une économie de marché ouverte, tirant parti de sa situation géographique stratégique pour développer ses échanges. Il est membre du Marché commun centraméricain (MCCA), de l’accord de libre-échange CAFTA-DR (avec les États-Unis et la République dominicaine), et de l’union douanière tripartite avec le Honduras et le Salvador. Les États-Unis demeurent son premier partenaire commercial, représentant 34 % de ses exportations et 38 % de ses importations. Toutefois, le pays diversifie ses débouchés vers le Mexique, la Chine, Taïwan et l’Union européenne.
Une concentration des richesses
Cette croissance soutenue ne profite cependant pas à l’ensemble de la population. Le pays affiche l’un des taux de pauvreté les plus élevés du continent, avec 58 % des Guatémaltèques vivant sous le seuil de pauvreté en 2018, et une extrême pauvreté touchant un habitant sur quatre. Le travail informel concerne environ 70 % des actifs, freinant la protection sociale et les recettes fiscales. Sur les quelque 18 millions d’habitants, 260 familles concentreraient à elles seules 57 % des richesses. Cette inégalité extrême entretient la défiance envers les institutions et alimente des tensions sociales récurrentes.