Où aller dans le Sud marocain ?
Au sud du Maroc, le Haut Atlas embrasse les premiers flancs du Sahara. De cette alliance géologique est née une géographie capricieuse qui ménage de belles surprises : canyons et vallées creusées par les oueds aux eaux claires, sommets escarpés, champs de dunes…
Pourquoi partir dans le Sud marocain ?
- Pour se sentir seul au monde : admirer le lever du soleil sur l’erg Chebbi, quand les dunes s’embrasent d’or et que le silence du désert enveloppe l’horizon, offrant une sensation de liberté absolue.
- Pour se croire dans un film : parcourir Ouarzazate et la magnifique vallée du Drâa, décor de tournages mythiques où les studios, kasbahs et oasis dessinent un paysage de cinéma à ciel ouvert.
- Pour s’émerveiller dans la vallée des Roses : un circuit au Maroc au printemps permet d’assister à la floraison des rosiers de Kelaat M’Gouna, quand la fête et les pétales embaument l’air.
- Pour faire le plein de kasbahs : suivre la route des vallées du Dadès et du Todgha, ponctuées de forteresses de pisé couleur ocre, nichées dans un décor grandiose de gorges et de montagnes.
- Pour avoir des étoiles plein les yeux : passer la nuit dans le désert de Merzouga, autour d’un feu de camp sous une tente berbère, et contempler un ciel constellé d’une pureté saisissante.
À voir absolument dans le Sud marocain
Ouarzazate
Située au carrefour de plusieurs oasis, aux portes du désert, Ouarzazate et ses constructions géométriques en pisé surgit telle une apparition d’un autre temps. Des peintures rupestres et des tumulus attestent d’une présence dès la préhistoire. Longtemps, Ouarzazate fut un carrefour commercial et culturel.
Aït-Benhaddou
Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, le ksar d’Aït-Benhaddou est l’un des sites incontournable lors d’un autotour au Maroc. Ce village fortifié en pisé est perché sur une colline aux portes du désert. Ses ruelles étroites, ses greniers et ses maisons traditionnelles ont servi de décor à de nombreux films et séries. Traverser son pont de sable et grimper jusqu’au sommet offrent une vue saisissante sur la vallée de l’Ounila.
Vallée du Dadès
La vallée du Dadès est la « vallée des 1 000 kasbahs » et le royaume des oueds, qui façonnent le paysage, taillant gorges et vallées. L’homme est aussi architecte de ces grands espaces depuis le xiie siècle. Grâce à un complexe système d’irrigation, il capta l’eau des montagnes pour cultiver d’immenses palmeraies.
Palmeraie de Skoura
Les palmeraies abritent les cultures vivrières et les villages. Dans celle de Skoura s’éparpillent quelques-unes des plus belles kasbahs de la région (kasbahs Amerhidil, Aït Abou du xixe siècle, Aït Souss, Dar Aïchil, etc.). Les vergers alimentés par les seguias produisent agrumes, poires, pommes, figues ou olives ; les champs sont ombragés par les hauts et roides palmiers.
Désert de Tazzarine et Aït Ouazik
Aux portes du Sahara, le désert de Tazzarine déploie un paysage de regs et d’ergs ponctué de palmeraies, d’oasis et de villages en pisé. Tout près, le site d’Aït Ouazik révèle des milliers de gravures rupestres, témoins d’une vie pastorale et de croyances vieilles de plusieurs millénaires.
Vallée du Drâa
Tracée par l’oued éponyme, la vallée du Drâa est peuplée depuis la préhistoire si l’on en croit les gravures rupestres de Tinzouline. Ksours et kasbahs, palmeraies et vergers berbères occupent les escarpements arides du djebel Tifernine jusqu’à Zagora. Parmi les plus remarquables : le ksar de Tamnougalt, caravansérail des routes du désert, la kasbah de Timiderte à l’orée du djebel Sarhro et la kasbah d’Igdaoun aux tours pyramidales.
Désert de Merzouga
À Merzouga, s’ouvre le champ de dunes de l’erg Chebbi : 30 km de long, des reliefs atteignant parfois 250 m de haut. Débris des regs émiettés par la violence du climat du quaternaire, ces sables remodèlent sans cesse les dunes appelées barkhanes. Dans cet ensemble minéral, le Srji est un de ces lacs éphémères, abreuvé par les pluies, peuplé de flamants roses, de tadornes casarca et d’oiseaux migrateurs. Un lieu privilégié pour l’observation de la faune du Maroc.
K’sour de Mhamid et des sept villages
Mhamid, le premier avant-poste du désert annonce les grandes méharées du Sahara. Elle a conservé un ksar pluricentenaire. Tout autour, sept villages dont Ouled Driss entretiennent les ksour d’origine : ruelles couvertes de branches de palmier pour la fraîcheur, maisons en pisé, patios intérieurs… La découverte de ces confins se poursuit dans les dunes de Ras el Nikhel.