À bouquiner, à regarder en Alaska

Pages de l’Alaska

Parmi les nombreux écrits de Jack London sur l’Alaska et le Yukon, Les Enfants du froid ont pour originalité de se placer du point de vue d’enfants des populations autochtones de l’Alaska au cœur de la ruée vers l’or du Klondike. Le recueil de nouvelles est paru pour la première fois en 1902 sous le nom Children of the frost. 

Traduit par Voyage au bout de la solitude, Into the wild de Jon Krakauer (1996) a été rendu célèbre par le film du même nom. Sur des faits réels, il suit l’exploration de Christopher McCandless à travers les contrées sauvages du mainland des États-Unis jusqu’à l’Alaska, dans une quête au plus profond de lui-même. Il survécu 112 jours en Alaska et fut retrouvé mort sur la piste Stampede entre Faibanks et le parc national Denali. 

Vingt-cinq ans de solitude de John Haines (2006) est également une introspection vers une vraie nature. L’auteur raconte l’autarcie en Alaska, entre animaux sauvages, paysages et poésie. 

Sukkwan Island de David Vann (2010) est un tête-à-tête entre un père et son fils, retirés du monde sur une minuscule île de la côte Sud de l’Alaska. Le piège de la solitude se referme sur eux, et au fond, la vie sauvage ne sera peut-être pas le vrai danger… 

L’Alaska à l’écran

Le western américain The far country est sorti en France en 1954 sous le nom de Je suis un aventurier. Réalisé par Anthony Mann et avec James Stewart, il raconte l’histoire de deux cowboys du Wyoming qui parcourent l’Alaska sur la route de la ruée vers l’or du Klondike, de Skagway jusqu’à Dawson city dans le Yukon. Bien que majoritairement tourné dans les Rocheuses canadiennes, le film est une belle reconstitution historique, et les paysages ont l’air typique : on s’y croirait ! 

Si le livre nous entraîne dans un vrai parcours initiatique, le film Into the wild de Sean Penn, sorti en 2007 vaut le coup d’œil : le film a été tourné en pleine nature et l’on profite pleinement des prises de vues sur les paysages immenses des États-Unis, et surtout de l’Alaska. Les jeux de lumière et la bande originale accompagnent parfaitement la quête spirituelle tout au long du film. 

Survol de glaciers et de montagnes, étendues de forêts à perte de vues… le film Insomnia (2002) de Christopher Nolan donne le vertige, mais pas seulement à cause des grands espaces alaskiens. Avec Al Pacino, Hilary Swank et Robin Williams, Il raconte une sombre histoire de meurtre et d’insomnie, tandis que le soleil ne se couchera pas de sitôt. La journée sera longue.