Que voir sur la route circulaire côté sud ?
De la capitale Reykjavík aux rives du lac de Jökulsárlón, la route circulaire côté sud offre un condensé des merveilles de l’Islande où chaque arrêt se transforme en véritable carte postale.
Pourquoi faire un road trip sur la route circulaire ?
- Pour découvrir les lieux les plus emblématiques de l’Islande : cascades tonitruantes, volcans encore chauds, Cercle d’Or : la portion sud de la route n°1 concentre tout ce que l’Islande a de plus sensationnel.
- Pour admirer la puissance de l’eau et du feu : le contraste entre champs de lave et icebergs, entre geysers et montagnes aux tons de jaune, de bleu et de noir, est saisissant. Chaque kilomètre du road trip rappelle la nature brute et imprévisible de l’île.
- Pour s’aventurer sur les plages de sable noir : la région volcanique du sud de l’Islande nous offre ses plus belles plages de basalte. Ambiance lunaire et mystique garantie !
- Pour un premier voyage en Islande : été comme hiver, la route circulaire est facile d’accès ; offrant des paysages incontournables et une diversité de faune locale en peu de temps.
- Pour barboter dans les sources chaudes : faire comme les Islandais et aller se prélasser dans une eau fumante en pleine nature. Il ne reste plus qu’à choisir entre la rivière d'eau chaude Reykjadalur, le Blue Lagoon et le Secret Lagoon.
À voir absolument sur la partie sud de la route circulaire
Reykjavík
Aux confins de l’Atlantique, la capitale la plus septentrionale du monde séduit par son énergie créative et son atmosphère à taille humaine. Elle abrite un tiers de la population islandaise, soit 120 000 personnes et 220 000 habitants avec l’agglomération. Littéralement la « baie des fumées », Reykjavík doit son nom aux vapeurs de sources chaudes qui l’entourent. Entre deux musées – comme le Musée national ou le Saga Museum –, on explore la vie artistique dans la rue. Sculpture en plein air, galerie d’art, façades colorées, la capitale de l’Islande révèle toute sa créativité. Ce dynamisme culturel a d’ailleurs été reconnue par l’Unesco en 2011, qui l’a désignée « Ville créative de la littérature », en hommage aussi à son inestimable héritage médiéval. Côté animation, l’artère principale Laugavegur et la rue emblématique Skólavörðustígur accueillent les envies de shopping et les ventres affamés. Le soir venu, les quartiers se transforment et honorent la réputation festive de la ville : musique et voix résonnent dans les bars. Et pour un voyage en Islande en août, ne pas manquer la fabuleuse Reykjavík Pride, durant laquelle la ville vibre au rythme des prises de parole, des défilés et des événements festifs.
Blue Lagoon et Secret Lagoon
À l’ouest de Reykjavík, le paradis bleu laiteux du Blue Lagoon fait rêver. Au milieu d’un champ de lave et des colonnes de vapeurs se loge l’un des lieux les plus emblématiques de l’Islande. Cette eau à 38 °C, presque irréelle, doit sa teinte aux minéraux, aux algues et à la silice qu’elle contient. Le contraste avec le décor volcanique est saisissant. Un moment suspendu… si l’on oublie les quelques visiteurs ! Car, bien que magique, ce lagoon reste un lieu très fréquenté. Notre conseil : y aller tôt le matin, quand la brume se mêle aux vapeurs ; ou bien lui préférer l’un des nombreux bains chauds du pays, fruits de la dorsale Atlantique qui traverse le pays en biais. Rendez-vous alors au Secret Lagoon, notre coin « secret » à Flúðir. Plus ancien bassin thermal d’Islande, creusé en 1891, les habitants l’utilisaient autrefois pour se baigner… et aussi laver leur linge ! Aujourd’hui, les visiteurs viennent s’y prélasser après une journée d’exploration au Cercle d’Or, dans une ambiance intimiste, lorsque le soleil se reflète sur l’eau fumante au coucher du soleil, tout en observant le Litli Geysir, un petit geyser toujours actif.
Cercle d’Or
Petit détour lors de son autotour dans le sud de l’Islande : l’illustre Cercle d’Or. Un circuit facile et agréable, accessible en voiture ou en bus par les routes 36 et 35. Derrière ce joli nom, on découvre trois sites incontournables : Thingvellir, Geysir et Gullfoss. Premier arrêt : le parc national de Thingvellir, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Pourquoi y aller ? Pour se balader dans la faille d’Almannagjá, entre les deux continents, observer les aurores boréales en hiver ou bien plonger en eau glaciaire dans la faille de Silfra. À l’est, Geysir captive avec ses fumerolles, ses marmites de boue et ses geysers. Le Grand Geysir – qui a donné son nom à tous les geysers de la planète – entre, aujourd’hui, rarement en éruption, c’est donc son copain Strokkur qui offre un spectacle hypnotique en projetant une colonne d’eau et de vapeur atteignant 10 à 15 mètres de haut. Dernière halte : Gullfoss, « la chute d’or ». C’est dans un environnement sauvage et à seulement quelques minutes de marche du parking que la puissance de cette cascade s’observe. L’eau venue des glaciers s’engouffre dans les gorges longues de 2,5 kilomètres, soulevant des nuées d’embruns qui forment régulièrement un arc-en-ciel. Un spectacle sonore et visuel impressionnant.
Îles Vestmann
Autre entorse à la route circulaire mais incontournable du sud du pays : les îles Vestmann. Cet archipel regroupe dix-huit îles et quelques îlots, tous nés d’éruptions volcaniques. Une seule est habitée et accessible : Heimaey, la plus grande. En trente minutes de ferry, l’île et son volcan Eldfell se dressent face au littoral islandais. Sur le chemin, l’île d'Elliðaey fait sensation avec sa maison isolée et inhabitée, perdue dans la verdure et perchée au bord de la falaise. Au programme à Heimaey, histoire volcanique au musée Eldheimar, fête des commerçants en août et rencontre avec moutons et avifaune en haut des falaises escarpées. Pour les plus aventuriers, le sud de l’île, plus sauvage, abrite de jolies criques, prêtes à se faire photographier. Et pour l’anecdote, c’est à l’est du port, que se trouve le seul fort de l’Islande !
Vík
Tout au sud de la route n°1, le village de Vík ou Vík í Mýrdal marque la dernière étape avant les vastes étendues des parcs nationaux. Considérée par de nombreux de voyageurs comme une simple ville-étape, cette ville de seulement 300 âmes réserve bien des surprises. Au point culminant se dresse la célèbre église au toit rouge. Le panorama est à couper le souffle : la falaise Reynisfjall d’un côté, les champs de lupins violets en été de l’autre et les immenses plages de sable noir à perte de vue. Façonnées par le basalte du volcan Katla, les plages de Vík et de Reynisfjara séduisent par leur beauté. Mais attention : les vagues y sont puissantes et imprévisibles, mieux vaut s’y promener avec prudence. Retour au village pour explorer les fabriques de laine, apprécier le savoir-faire islandais et dénicher quelques jolis souvenirs à rapporter de son voyage en Islande. Côté faune, le cap de Dyrhólaey est le refuge préféré des macareux moines, fulmar boréal et autres oiseaux en été.
Parc national du Vatnajökull et Skaftafell
Un des plus grands parcs nationaux d’Europe, le parc du Vatnajökull avec ses 14 000 km2, couvre 13 % du territoire islandais. Le glacier éponyme en occupe plus de la moitié de la surface (8 300 km2) et peut atteindre par endroits 1 000 mètres d’épaisseur. Malheureusement, aujourd’hui il souffre du réchauffement climatique et depuis le XXe siècle a considérablement reculé, ce qui est aussi dû à l’activité volcanique environnante. La partie sud de la calotte glaciaire, accessible depuis la route circulaire, offre randonnées et visites de grottes de glace. Un tableau magnifique travaillé par la fonte et le gel à ne pas manquer pour un premier voyage en Islande. À l’est, le parc de Skaftafell est le rendez-vous des contemplateurs, entre sable et glaciers, cascades et forêts de bouleaux. Les nombreux sentiers permettent d’en observer toute sa diversité et son immensité. Immensité qui accorde le luxe de ne croiser que peu de visiteurs et la sensation d’être seul(e) au monde. Le parc national du Vatnajökull représente à lui seul la dualité islandaise : le feu et la glace, entre son glacier et les volcans.
Jökulsárlón
Le parc national de Vatnajökull abrite l’un des plus beaux trésors d’Islande au pied d’une langue glaciaire : le lagon de Jökulsárlón. Formé par la fonte du glacier Breiðamerkurjökull, le lac au sud-est de l’île fascine par son horizon pittoresque. Les icebergs aux reflets bleus et blancs bougent et craquent dans le calme qu’impose le lieu. Lentement, ils dérivent vers l’océan Atlantique ou jusqu’à la « Diamond Beach », où ils scintillent sur le sable de lave tels des pierres précieuses. Pour vivre pleinement cette scène hypnotique, on opte pour une excursion en kayak pour se balader entre les blocs de glace en respectant la quiétude du site et de sa faune. Avec un peu de chance, quelques phoques pourraient même faire une apparition. Point le plus éloigné de ce road trip sur la côte sud de la route n°1, la découverte de Jökulsárlón est une étape à couper le souffle.