Que voir dans le Nord de l’Islande ?
Les fjords en Islande couvrent la région des fjords de l’Ouest, la douzaine de fjords de l’Est et la péninsule du Snæfellsnes. Tour d’horizon de ces littoraux préservés.
Pourquoi séjourner dans les régions des fjords ?
- Pour se sentir seul(e) au monde : dans les fjords de l’Est, du Nord-Ouest ou encore sur la péninsule du Snæfellsnes, l’immensité sauvage domine et l’on goûte aux panoramas préservés, loin des visiteurs.
- Pour découvrir le royaume de la faune arctique : le timide renard arctique se réfugie dans la réserve d’Hornstrandir, les phoques gris se prélassent sur la plage d’Ytri Tunga et l’illustre macareux colonise les falaises au printemps.
- Pour s’immerger dans la culture islandaise : entre les galeries d’art à l’est, les musées insolites de l’ouest et les traditions locales, les fjords révèlent une Islande authentique et créative.
- Pour se promener dans la plus grande forêt nationale d’Islande : ce n’est pas sur l’île que les amateurs de champignons se retrouveront, mais la forêt d’Hallormsstaður, à l’est offre de beaux et rares sentiers boisés, une parenthèse verte sur l’île de feu et de glace.
- Pour faire une pause dans une librairie : au fond d’un fjord de l’Ouest, se niche la plus vieille librairie d’Islande, Gamla Bókabúðin à Flateyri : un refuge littéraire hors du temps pour trouver des ouvrages islandais (traduits en français !).
Les grandes régions des fjords islandais
Vallée de Reykholt
Direction le nord, au départ de Reykjavík, pour arpenter la vallée de Reykholt, décor majeur des grandes sagas islandaises. Haut lieu historique de l’ouest ; elle fut le lieu de vie de Snorri Sturluson, l’un des plus grands écrivains scandinaves du Moyen-Âge. Sur la route, le paysage sculpté par d’anciennes éruptions défile : champs de lave, cratères érodés et silhouettes volcaniques se succèdent, avant d’ouvrir sur une vallée paisible. C’est ici que jaillissent les étonnantes Hraunfossar, une série de cascades translucides qui surgissent directement des coulées de lave solidifiées. Ne manquez pas Hvalfjördur, le « fjord aux baleines », où l’on peut observer ces majestueux mammifères qui viennent s’y installer en été. Entre randonnées douces, halte culturelle au Musée folklorique et exploration à cheval, la vallée est à ajouter sur le chemin menant à votre maison traditionnelle islandaise de Borgarnes.
Péninsule du Snæfellsnes
La péninsule de Snæfellsnes mérite pleinement son surnom de « l’Islande en miniature » tant elle concentre, en quatre-vingts kilomètres seulement, une diversité de paysages saisissante. Côté sud, les chaînes montagneuses bordent le golfe de Borgarfjörður, tandis qu’au nord, l’horizon s’ouvre sur le vaste fjord Breiðafjörður, refuge privilégié de nombreuses espèces de dauphins. Dominée par le volcan Snæfellsjökull – silhouette choisie par Jules Vernes pour représenter l'entrée de son Voyage au centre de la Terre –, la région alterne plages de sable blond, côtes de galets noirs, orgues basaltiques et falaises bâties par l’océan. Cap vers la pointe de la péninsule pour se balader entre coulées de lave et panoramas côtiers au parc national du Snæfellsjökull. Les vestiges vikings feront le bonheur des amateurs d’histoire, tandis que les enfants apprécieront les Sönghellir Cave. Plus au nord les ports colorés d’Ólafsvík et de Stykkishólmur complètent ce tableau vivant.
Fjords du Nord-Ouest
Aux confins de l’Islande, les fjords du Nord-Ouest dévoilent l’un des visages les plus authentiques et secrets du pays. Les routes se font plus rares, les paysages plus sauvages et l’accueil infiniment chaleureux. Lors d’un autotour dans l’ouest de l’Islande, on s’arrête à Súgandafjörður, au petit port de Suðureyri ; seul village du fjord ; pour partager avec les habitants un verre ou un bain chaud. Plus au sud, Ísafjörður est le camp de base idéal pour explorer la région. Cette ville d’environ 2 500 habitants s’étire au fond d’un fjord profond, et offre par beau temps, une magnifique vue sur l’Ísafjarðardjúp. Depuis son port, on part en kayak en quête de phoques, ou en bateau vers l’île verdoyante de Vigur, où sternes, eiders et habitants cohabitent en harmonie.
Dernier arrêt aux falaises de Látrabjarg, point le plus occidental d’Europe. Les montagnes tabulaires uniques et les villages de pêcheurs constituent une Islande à part, comme aiment à le répéter les habitants de cette sauvage région. Mais ce qui fait la réputation de ce lieu ce sont les macareux par million qui viennent peupler les vertes prairies. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, privilégier un temps pluvieux (mais pas venteux !) pour les observer : ils adorent la pluie et quittent les falaises dès que le soleil apparaît.
Hornstrandir
Étape secrète d’un voyage dans l’Ouest islandais, la réserve naturelle de Hornstrandir est l’un des derniers sanctuaires sauvages du pays. Ici, tout au nord des fjords de l’Ouest, aucune route, aucune habitation (les seules sont des maisons d’été) ; seulement le bruit du vent et des vagues. Les panoramas semblent infinis, sculptés par des siècles de glace, et donnent l’impression de marcher au bout du monde. Point d’orgue de la péninsule : les falaises Hornbjarg ou « la roche de la corne ». Cette immense paroi verticale, haute de plus de 500 mètres, se dresse comme un rempart face à l’Atlantique. Accessible uniquement en été et en bateau depuis Ísafjörður, la région d’Hornstrandir est un refuge pour le renard polaire, maître discret des lieux. Outre les rencontres inédites, une balade à Hesteyri est l’occasion de ramasser quelques baies sauvages le long des chemins.
Fjords de l’Est
Pour poursuivre le road trip sur la route circulaire côté sud, quelques étapes dans les fjords de l’Est, au cœur des villages islandais, s’imposent. Ils dévoilent des paysages spectaculaires entre côtes déchiquetées, forêt de mélèzes et conifères, imposantes montagnes noires, rivières, cascades et vallées verdoyantes. Parmi les typiques ports de pêche, on s’arrête à Reyðarfjörður, un carrefour régional de 1 300 habitants pour en apprendre un peu plus sur l’histoire de l’Islande à l’ancien avant-poste britannique, ou pour goûter des friandises à la boulangerie locale. Plus au nord, le fjord étroit de Mjóifjörður offre un détour inoubliable. On rejoint le village de quelques dizaines d’âmes par une route solitaire qui serpente entre prairies, névés et chutes d’eau. Plus animé, le village de Seyðisfjörður charme par ses maisons colorées, son église bleue et son ambiance bohème. C’est aussi le port d’arrivé du ferry reliant l’Europe à l’Islande. Enfin, on pose ses bagages à Egilsstaðir, la « capitale de l’Est », pour explorer le grand lac Lögurinn, les gorges d’argile rouge menant à la cascade d’Hengifoss ou le canyon de Stuðlagil et ses longues colonnes de basaltes.