Économie de la Martinique
Dans un contexte social dégradé, les signes de ralentissement de l’économie en Martinique se confirment.
- Croissance : 0,4 %
- Taux de chômage : 10,8 %
- Inflation : 3,2 %
- Principaux partenaires : France hexagonale : Union européenne ; Guyane ; Guadeloupe
Produits et services de Martinique
Le secteur primaire (agriculture, pêche, forêts) représente 4 % du PIB de la Martinique. Il est dominé par deux filières historiques : la culture de la banane et celle de la canne à sucre, qui occupent la majeure partie de la surface agricole utile (SAU). Le secteur secondaire (activités de transformation des matières premières) représente 14 % du PIB. Il est dominé par les filières énergies, agro-alimentaire et BTP. Quant au secteur tertiaire (82 % du PIB), il est porté par le transport et le tourisme.
Inégalités sociales et pauvreté
Déficit de la balance commerciale, ralentissement des ouvertures de chantiers ; diminution de la fréquentation hôtelière… Les années 2020 sont loin d’être les plus fastes connues par la Martinique. Dans ce contexte, les inégalités se creusent et la pauvreté augmente. L’emploi salarié se contracte (- 0,7 % en 2024) et le nombre de demandeurs d’emploi repart à la hausse (+ 1 % en 2024). Un ménage sur 4 vit sous le seuil de pauvreté ; c’est presque deux fois plus qu’en France hexagonale. Les moins de 30 ans, les personnes seules, les familles monoparentales ou vivant en zone rurale sont les plus touchées.
Envol des prix à la consommation
Régulièrement, la Martinique connaît des mouvements sociaux contre la vie chère. L'écart des prix avec la métropole y est en effet élevé, en moyenne de 14 % avec un pic à 40 % concernant les prix alimentaires. Des mesures d'urgence ont été prises avec notamment l'exemption de TVA sur plus de 6 000 produits de grande consommation. Mais l’essentiel réside ailleurs, dans une diversification de la production agricole de l’île et dans la fin d’une situation de quasi-monopole pour le secteur de la distribution, aux mains de trois familles békés.
Sources : Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) | L'Institut d'émission des départements d'outre-mer, IEDOM