Que visiter au Cap et dans la région du Cap-Ouest ?
De sa frontière avec la Namibie et le Botswana au cap de Bonne-Espérance, l’Afrique du Sud présente des visages variés : déserts infinis ; falaises plongeant dans l’océan ; vignobles…
Pourquoi visiter Le Cap et sa région ?
- Pour séjourner dans l’une des villes les plus tendance de l’Afrique : Le Cap se hisse régulièrement en tête des villes où il fait bon vivre, pour son effervescence culturelle, la douceur de son climat et la richesse de son histoire.
- Pour savourer l’art de vivre sud-africain autour de Stellensbosh : veillés par de placides sommets, gorgés de soleil et d’embruns venus de l’Atlantique, les vignobles autour de Stellenbosh sont le décor idéal pour un road trip.
- Pour atteindre le bout du monde : il n’est pas le point le plus méridional d’Afrique du Sud mais le cap de Bonne-Espérance, qui s’avance dans un décor sauvage entre roches et océan, est entouré d’une aura mythique.
- Pour se perdre dans la splendeur désolée du Kalahari : côté pile : l’océan et la douceur de vivre du Cap ; côté face : l’âpreté sauvage du désert du Kalahari, à découvrir en safari à pied dans la parc transfrontalier Kgalagadi.
- Pour observer les animaux dans leur environnement : cabrioles de baleines au large de Simon’s Town ; manchots à la démarche de guingois ; gracieuses gazelles du Kalahari… l’absence des Big Five se fait à peine sentir !
À voir absolument au Cap et alentour
Parc transfrontalier Kgalagadi
L’Afrique du Sud n’est pas souvent associée au désert. Et pourtant, l'extrémité septentrionale de la province du Cap-Nord est recouverte par le Kalahari, plus vaste étendue de sable de la planète, se prolongeant au Botswana et en Namibie. La partie sud-africaine du désert de Kalahari est protégée au sein du parc transfrontalier Kgalagadi, que l’on rejoint au départ de la bourgade de Upington à environ 250 kilomètres. Trois rest camps ont été établis pour une immersion totale dans le parc, qu’il est recommandé de sillonner en 4X4. Côté paysages, le désert dans toute sa beauté : de vastes étendues ocre sillonnées de pistes et plantées d’épineux. Dans le lit asséché des rivières Auob et Nossob, se concentre une faune variée : suricates, renards, guépards, oryx gazelles… Mais les véritables stars sont les lions du Kalahari, fameux pour compter de nombreux individus à crinière noire.
Réserve de Cederbeg
La réserve de Cederberg devrait être incluse dans tous les circuits au départ du Cap tant elle est superbe. Pourtant, elle reste un secret bien gardé, qui se transmet surtout de bouche de trekkeurs à oreilles de grimpeurs. C’est qu’à moins de 3 heures de route du Cap, on y découvre une autre Afrique du Sud. Certes, poussent dans la réserve quelques spécimens de la flore du Cap. Le fynbos, le maquis sud-africain, tapisse les collines et l’on y cultive le rooibos, la célèbre infusion locale. Mais l’ensemble procure un sentiment grisant d’ailleurs. Il flotte comme un étrange parfum de western au pied d’arches rocheuses couleur d’adobe ou sur une piste poussiéreuse filant vers l’horizon. Les montagnes abritent des grottes ornées de splendides peintures rupestres et la faune – antilopes, babouins, damans du cap, marmottes… s’épanouit en toute liberté. Seules quelques fermes, dont les murs immaculés et les toits de chaume traduisent le style Cape Dutch, signalent une présence humaine. Ici l’on vient pour retrouver la sérénité et écouter le silence loin du tumulte urbain.
Parc national West Coast
Nombreux sont les voyageurs à se diriger vers l’est après leur séjour au Cap… et à passer à côté du superbe parc national West Coast. Au nord du Cap et à 1 h 30 environ de route, le parc se déploie autour de la superbe lagune Langebaan. Entre dunes et océan, fynbos et zones humides, il se prête à de nombreuses activités, la plus prisée étant l’observation des nombreux oiseaux dans les abris spécialement aménagés. Côté terre, le parc est sillonné de kilomètres de sentiers pour cyclistes et randonneurs. Au printemps austral, quand le parc est tapissé de centaines de fleurs et plantes succulentes, la zone de Postberg s’ouvre aux visiteurs pour leur permettre d’admirer ce spectacle aussi éphémère qu’époustouflant. Côté lagon, une zone est réservée à la pratique des sports nautiques : kayak, plongée, baignade… et côté océan, Tsaarsbank est un spot privilégié pour un braai face à l’Atlantique, ou l’observation des baleines d’août à octobre.
Robben Island
Située à 7 kilomètres au large du Cap, Robben Island et sa prison transportent dans l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’Afrique du Sud. Successivement léproserie, hôpital psychiatrique, base militaire… ce petit bout de terre (5 km²) devient dans les années 1960 une prison de haute sécurité pour les opposants au régime de l’apartheid. Nelson Mandela y sera incarcéré de 1964 à 1982… Après la chute du régime, la prison est fermée et l’île est ouverte à la visite en 1999, année de son inscription sur la liste du patrimoine de l’Unesco. La visite débute au Cap où des ferries rallient l’île quotidiennement depuis le Waterfront. Elle dure 3 h environ et s’organise autour des bâtiments principaux : une chapelle et un presbytère, un petit phare, l’église des lépreux… Elle peut être complétée par la visite du petit musée.
Le Cap
La ville du Cap est bordée à la fois par deux océans, l’Indien et l’Atlantique, et par le massif de la Table, environnement naturel d’exception qui fait le bonheur des amateurs de plein air. Côté plage, on apprécie la beauté de Clifton, Camps Bay… ou encore Saint-James et ses cabines de bain colorées. L’offre culturelle du Cap est au diapason : musées (Iziko South African Museum ; District Six Museum ; fort de Bonne Espérance) ; galeries ; opéra… « Mother City », ainsi que la surnomment ses habitants, est une ville où il fait bon vivre. Un séjour au Cap au plus près des Captoniens, passe notamment par le Waterfront ou le quartier des Malais du Cap. On aime aussi le marché Old Biscuit Mill, qui enjaille les week-ends du quartier de Woodstock et Tamboerskloof, aux superbes demeures victoriennes.
Parc national de la montagne de la Table
Le parc national de la montagne de la Table s’étend bien au-delà de la célèbre montagne. Il englobe également les sommets voisins, la colline Signal et la Tête de Lion, puis se déploie au sud sur une grande partie de la péninsule du cap de Bonne-Espérance. On pourrait presque organiser son voyage en Afrique du Sud uniquement dans le parc national de la montagne de la Table. Le sommet plat de la montagne de la Table offre aux visiteurs un panorama somptueux sur Le Cap. L’ascension dure environ quatre heures… ou six minutes en téléphérique. Une mise en bouche idéale avant de regagner le plancher des vaches et, pourquoi pas, d’emprunter la spectaculaire route du pic Chapman. Pour les voyageurs qui ne seraient pas rassasiés de vues à tomber, direction le cap de Bonne-Espérance et son phare. Pour les autres, la plage de Boulders, lieu de résidence d’une colonie de manchots, est particulièrement apprécié des familles.
Hermanus
Chaque année, entre juin et décembre, des baleines à bosse et des baleines franches australes viennent mettre bas et élever leurs petits le long de la côte sud, depuis Le Cap jusqu’à Mossel Bay. Bourgade tranquille à quelque 120 kilomètres du Cap, Hermanus bénéficie de promontoires naturels qui sont des postes d’observation idéals pour apercevoir les baleines, d’autant qu’il n’est pas rare que ces dames s’approchent à moins de 20 mètres des côtes. Au fil des ans, Hermanus s’est ainsi transformée en « capitale de la baleine ». Un festival de la Baleine y est même organisé ! Très apprécié des touristes, l’endroit tend désormais à être très fréquenté. Mais que l’on se rassure, les baleines peuvent être observées depuis de nombreux autres endroits. Il est possible par exemple de se rendre dans la réserve naturelle De Hoop, au large de laquelle séjournent chaque année 120 baleines. On peut les admirer depuis les dunes Koppie Allen.
Stellenbosch et ses vignobles
Deuxième ville la plus ancienne du pays, Stellenbosh est fondée en 1679. Sa situation au pied des montagnes Hottentots Holland, ses cours d’eau et la qualité de ses sols attirent un nombre croissant de personnes. Parmi eux, des huguenots que la révocation de l’édit de Nantes pousse hors de France. Dans leurs bagages, des vignes et de solides compétences en matière de viticulture : ainsi naîtront des domaines viticoles parmi les plus réputés du monde. Cinq routes des vins de Stellenbosh traversent aujourd’hui les meilleures caves actuelles. On y apprend notamment à choisir le vin le plus adapté aux spécialités sud-africaines. Stellenbosh conserve aussi tout son style architectural « Cape Dutch » : pignons à volutes, boiseries peintes, ornements de façades… Il est particulièrement présent dans la rue Drop ou au Village Museum, qui rassemble quatre maisons typiques restaurées et meublées comme à l’époque coloniale.
Franschhœk
« Le coin des Français », traduction littérale du toponyme Franschhoek, doit son nom aux 277 colons français qui s’y établirent après la révocation de l’édit de Nantes. Aujourd’hui, la ville de Franschhoek a toujours un « je ne sais quoi » de très français. Les noms des rues, les enseignes jouent sur cet héritage pourtant assez discret : la langue française fut vite perdue et l’architecture de la ville est bel et bien une architecture Cape Dutch, marquée de pignons à volutes comme à Amsterdam et de façades blanches ornées. L’héritage français est surtout mis en valeur dans les restaurants gastronomiques et tout au long de la route des vins : La Motte, Chamonix, Grande Provence… En s’écartant un peu de la route des vins de Franschhoek, se déploie le domaine de Klein Constantia et son fameux vin de Constance. Parmi les vins les plus chers au monde, il ne se vend qu’au verre…