À voir, à faire en Guadeloupe

Karukéra, « île aux belles eaux » des Karibs, « île-papillon » pour les topographes ou tout simplement Guadeloupe. Quel que soit son nom, l’archipel offre de multiples possibilités. Petit tour d’horizon.

Les incontournables de la Guadeloupe

La Basse-Terre, volcanique et verdoyante

La Basse-Terre correspond à l’aile gauche du papillon. Écrin du parc national de Guadeloupe, l’île est tapissée d’une épaisse forêt striée de cascades et frangée de plages à tomber.

Au sud, la commune de Saint-Claude est la porte d’entrée du parc. À quelques kilomètres en effet, se trouve le parking des Bains-Jaunes, point de départ de l’ascension du volcan de la Soufrière, ainsi appelé en raison de ses jolies rides. On peut aussi partir à la découverte du parc national de la Guadeloupe sans être un randonneur expérimenté, en profitant de ses sentiers pédagogiques, de ses cascades cristallines et de ses piscines naturelles.

Plus au nord, Bouillante est le rendez-vous des passionnés de faune et flore sous-marines. Car au large de la ville, se déploie un autre incontournable de la Guadeloupe : les îlets Pigeon, appelés parfois « réserve Cousteau ». Jardin extraordinaire peuplé de coraux, tortues, poissons et cétacés, c’est le paradis des plongeurs. 

Autre étape à ne pas manquer, Deshaies, son immense plage et son jardin botanique. Dans cette partie septentrionale de la Basse-Terre, les belles plages ne manquent pas – Grande Anse, Leroux, Anse à la Perle… – et c’est presque sans s’en rendre compte qu’on arrive au Grand Cul-de-Sac Marin. Cet autre réservoir de biodiversité exceptionnel se découvre idéalement en kayak, mais aussi en paddle ou sous l’eau.

La Grande-Terre, de plages en falaises

La Grande-Terre est l’autre île principale de la Guadeloupe. Plus touristique – son littoral essaime quelques-unes des plus belles plages de Guadeloupe – la Grande-Terre mérite que l’on s’y attarde aussi pour son patrimoine et l’intérieur de ses terres.

À tout seigneur, tout honneur, commençons par le littoral méridional. Le Gosier et sa plage du Petit-Havre ou encore Sainte-Anne et sa mythique plage de la Caravelle attirent les voyageurs en quête de sable fin et d’eau cristalline. Viennent ensuite Saint-François, point de départ d’excursions à la journée vers les îles de la Petite Terre, et la superbe Pointe des Châteaux ouvrant sur l’océan Atlantique.

Le Nord de la Grande-Terre offre une autre ambiance, plus rurale avec ses plantations de canne à sucre, et chargée d’histoire, comme en témoigne le cimetière de Morne-à-l’Eau. On aime aussi Port-Louis et sa plage du Souffleur, appréciée des familles pour ses eaux calmes propices au snorkeling.

Marie-Galante et la Désirade, belles îles en mer

Il y a dans la douceur de leurs noms, le murmure des alizés, l’onctuosité d’un sorbet coco et la promesse d’un voyage apaisé. Marie-Galante et la Désirade sont souvent présentées comme une version plus rurale et authentique de la Grande-Terre.

La première, affectueusement surnommée la « grosse galette » en raison de sa forme circulaire, vit de la canne à sucre depuis l’époque coloniale. Un riche patrimoine raconte ce passé agricole, à l’instar du musée de l’Habitation Murat, un domaine sucrier du XVIII^e siècle, et son prolongement dans le présent. La belle ne manque en outre ni de plages absolument superbes – la Feuillère, Anse Canot, Petite Anse… –, ni de pépites nature. Son parc naturel est d’ailleurs incontournable.

Un cran au-dessus encore dans la tranquillité et la douceur de l’isolement, la Désirade, désignée ainsi par un Christophe Colomb heureux d’apercevoir enfin la terre après sa traversée de l’océan, compte 1 500 habitants pour un territoire de 11 kilomètres de long sur 2 de large. Il fait bon se promener dans les herbes hautes jusqu’au panorama du Chemin de Croix. Le littoral, resté sauvage, est couvert de cactus. Mais aussi observer les iguanes à la pointe des Galets, le long des falaises, et admirer les coquillages qui recouvrent la plage des Galets, en contrebas.

Les Saintes, de sacrés atouts

Archipel de poche à 45 minutes de ferry de Trois-Rivières, les Saintes sont composées de 8 îles, dont deux, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, sont habitées.

La première ouvre sur l’une des plus belles baies du monde, la baie des Saintes, ocelle couleur outre-mer frangée de petites collines, au-delà desquelles se déploie l’horizon. Sa beauté a valu à Terre-de-Haut une fréquentation en hausse, avec quelques dérives, à l’instar des voiturettes de golf la sillonnant en tous sens. On choisira donc la marche pour faire la petite ascension jusqu’au fort Napoléon, autre pépite de l’île. Édifié au XIX^e siècle, il trône au milieu d’un superbe jardin botanique et bénéficie d’une vue sur la baie à couper le souffle.

Et pour plus d’authenticité, un saut de puce en ferry suffit pour rejoindre Terre-de-Bas, moins fréquentée et plus nature. Les maisons créoles de son village principal Petites-Anses, ses sentiers de randonnée et ses plages surtout fréquentées par les pêcheurs et la faune marine, lui confèrent un irrésistible parfum de bout du monde.

La Guadeloupe pour tous les goûts

Pour une immersion nature

Véritable invitation au voyage, les paysages de la Guadeloupe se caractérisent par leur beauté et leur diversité. Sur la Basse-Terre, un circuit d’environ 10 kilomètres rallie l’Anse à la Gourde à la croix de la Pointe des Châteaux, entre falaises et barrière de corail. La récompense ? L’un des plus beaux points de vue de la Guadeloupe avec l’océan Atlantique comme compagnon de route et au loin, la Désirade, les îles de la Petite Terre et Marie-Galante.

Poumon vert de l’archipel, le parc national de la Guadeloupe est le terrain de jeu préféré des randonneurs, qui se lancent à l’assaut de La Soufrière ou marchent de cascades en cascades au milieu d’une forêt luxuriante. Le parc est aussi propice à la pratique de la plongée et de la voile, du kayak dans la mangrove et de bains dans les sources chaudes.

Pour se mettre à l’heure locale

Pour comprendre la Guadeloupe d’aujourd’hui, il faut commencer par se plonger dans l’histoire de l’archipel. Sur les îles de Marie-Galante et de la Grande-Terre, la culture de la canne à sucre rythme le quotidien des habitants depuis le XVII^e siècle. L’histoire des plantations se revit au domaine de Beauport et chaque année, le défilé des Titans, qui marque la fin des récoltes en juin, est l’occasion de partager avec les Guadeloupéens, un événement marquant de la culture locale.

Outre le sucre, la canne sert à la fabrication du rhum, l’autre richesse de l’île. Si sa consommation doit rester modérée, la visite de distilleries est une façon intéressante d’échanger avec les Guadeloupéens. On peut toutefois lui préférer un cours de cuisine locale, histoire de percer les secrets du colombo, ce mélange d’épices à base de curcuma, ou de confectionner soi-même un bokit, frit à point et garni de chiquetaille de morue.

Pour chiller sur les plages

C’est le point de rendez-vous de la plupart des Guadeloupéens chaque dimanche et l’une des richesses de l’archipel de Guadeloupe. Les plages font partie des incontournables à voir pendant son voyage. Pour chiller, celles des Saintes ou de Marie-Galante sont idéales. Il fait bon s’y retirer de la rumeur du monde pour s’installer avec un bon bouquin à l’ombre d’un carbet.

Et n’imaginez pas que les plages sont l’apanage exclusif des amateurs de farniente. Elles peuvent être le but d’une belle randonnée, comme la Porte d’Enfer, accessible depuis le sentier douanier de la trace des Falaises. Ouvrant sur des eaux poissonneuses et limpides, elles permettent aussi d’inoubliables session de snorkeling ou de plongée bouteille. Quant aux passionnés de sports nautiques, ils pourront pratiquer facilement leur loisir préféré : voile ; kitesurf ; catamaran ; pêche au gros, etc.

À chaque voyageur sa Guadeloupe

Quelques idées à vivre en famille

• Faire le voyage pendant la saison du Carnaval. Dès janvier, les préparatifs vont bon train mais c’est dans les jours précédant le mardi gras, que la fête bat son plein entre parades, musique et costumes chatoyants.
• Tout savoir sur la culture du cacao. La Guadeloupe en famille, c’est aussi la découverte des saveurs locales. Direction la Basse-Terre et les cacaoyers de Pointe-Noire pour une savoureuse initiation à la culture du cacao.
• Passer une matinée à la plage. Très familiales, les plages de la Porte d’Enfer et du Souffleur, au nord de la Grande-Terre, sont abritées et équipées de tout ce qu’il faut pour pique-niquer ou se restaurer sur place.
• Se faire de nouveaux amis. L’iguane des petites Antilles à la Désirade ; la tortue marine au large de l’île à Fajou (Grand Cul-de-Sac Marin) ; le poisson-ange dans les eaux baignant les îles de la Petite Terre…
• Faire son baptême de plongée. Les eaux calmes, limpides et poissonneuses de Deshaies, sur la Basse-Terre, sont idéales pour découvrir des fonds marins peuplés de coraux biscornus, poissons iridescents et cousines de Bob l’éponge.

Top activité entre amis

• Tenter la rando jusqu’au sommet du volcan La Soufrière. Et pour se remettre, terminer par un détour par les Bains Jaunes, un bassin d’eau tiède riche en soufre.
• Se faire dorer sur la plage de la Feuillère (Marie-Galante). Puis hésiter entre une séance de snorkeling pour admirer les fonds marins, ou la dégustation d’un sorbet coco en regardant l’eau turquoise.
• Découvrir le parc national de la Guadeloupe côté mer. Et commencer par les îlets Pigeon au large desquels organiser une randonnée palmée pour admirer tortues, mérous et poissons perroquets.
• Glisser en kayak ou paddle à travers la mangrove, au Grand Cul-de-Sac Marin. La superficie de la mangrove y est exceptionnelle et l’on plonge avec délice dans cette univers verdoyant, refuge d’une avifaune variée.
• Visiter une distillerie de rhum. Celui de Marie-Galante est particulièrement renommé et plusieurs distilleries de l’île proposent de lever le secret de la fabrication du rhum. Une dégustation conclut généralement la visite.

Suggestions pour un voyage en amoureux

• Faire une virée à deux. Prendre la bien-nommée route de la Traversée, qui coupe le massif de la Basse-Terre de part en part et faire une pause pique-nique au milieu d’une végétation luxuriante, au bord de la Rivière Corossol ou au site de Bras David.
• Célébrer la Saint-Valentin aux Saintes. Séjourner dans un écogîte de Terre-de-Bas pour profiter de l’île après le départ des touristes, et partager un tourment d’amour fondant entre une balade à Grande-Anse ou sur la plage préservée de Anse à Dos.
• Assumer son côté fleur bleue tous les soirs. De Anse Feuillard sur l’île de Marie-Galante à Anse du Mancenillier, près de Saint-François, en passant par Anse à la Perle à Deshaies, admirer le coucher du soleil à chaque étape de son circuit en Guadeloupe.
• Visiter le musée Saint John Perse à Pointe-à-Pitre. Sis dans la magnifique Villa Souques-Pagès, de conception Eiffel et de style Louisiane, le musée abrite une exposition permanente présentant la vie et l’œuvre du poète.
• Se baigner dans les sources chaudes. Celle de Saint-Thomas (Bouillante) est la seule source chaude de Guadeloupe donnant directement sur la mer. Quant au bien nommé bain des Amours (Gourbeyre), il est aménagé en forme de cœur.