À bouquiner, à regarder au Maroc
Au cœur de l’enquête
Dans L’Homme qui en savait trop (1956), Alfred Hitchcock place les Mckenna au cœur d’une affaire d’État à Marrakech, où leur fils est kidnappé suite à une révélation fatale. Plus contemporain, Les Cinq gardiens de la parole perdue (2013) de Elhmedi Elkourti entraîne le lecteur dans une quête ésotérique à travers Casablanca. Le journaliste Iyad Ennouri est propulsé dans une enquête sur la franc-maçonnerie, confronté aux secrets d’un Maroc moderne et traditionnel à la fois. Enfin, Pour tout l’or de Casablanca (2014) d’Imane Robelin nous offre une enquête plus intimiste et teintée d’humour : l’inspecteur Bachir doit élucider le vol d’une ceinture en or, entre caprices de la bourgeoisie casablancaise et relations complexes entre maîtres et serviteurs.
Femmes puissantes
Véritable cri féministe, le roman Oser vivre de Siham Benchekroun (1999) retrace la vie de Nadia, jeune femme instruite issue des classes aisées. Abandon des études pour le mariage, abandon d’une carrière pour ses enfants, le personnage erre dans sa vie de déchirement en déchirement. Jusqu’au jour où elle décide de divorcer pour reprendre son destin en main. Avec plus de légèreté et une pointe d’humour, le réalisateur Radu Mihaileanu célèbre les femmes dans son film La source des femmes (2011) tourné au Maroc. Dans un village reculé, les femmes vont chercher l’eau en haut de la montagne sous une chaleur écrasante jusqu’au jour où un accident arrive. Elles entreprennent alors une grève de l’amour pour que les hommes apportent l’eau au village.