Économie de la Mongolie
L'économie mongole est dépendante des fluctuations du cours des matières premières et de la croissance de la Chine, son principal partenaire commercial.
- Croissance : 7,4 % (Banque mondiale, 2024)
- Taux de chômage : 5,4 % (Banque mondiale, 2024)
- Inflation : 6,8 % (Banque mondiale, 2024)
- Principaux partenaires : Chine, Russie, Japon (Direction générale du trésor, 2019)
- Secteurs d’activité dans le PIB : agriculture : 13 % ; industrie : 37 % ; services : 50 % (Banque mondiale, 2021)
Une conversion forcée au capitalisme
Après des décennies d'économie planifiée, la Mongolie fraîchement indépendante effectue une transition vers l'économie de marché à la chute de l'URSS, en 1991. Privatisation des biens et outils de production, dérégulation des prix… La libéralisation de l’économie, sous la houlette du Fonds monétaire international, vise à faire du pays le prochain « tigre asiatique ». Mais en l’absence de débouchés commerciaux et de système bancaire rodé, ces mesures radicales conduisent à un effondrement de la monnaie nationale et de l’activité économique (- 27 % en 1991). Le chômage et l’inflation explosent, le service public et les aides sociales disparaissent, et la population se retrouve confrontée à la pauvreté et la malnutrition.
Trois décennies plus tard, l’économie mongole porte encore les stigmates de ces années sombres. Si le PIB affiche une croissance soutenue (7,4 % en 2023), le pays reste en proie à la corruption et à de fortes inégalités de richesses. Conséquence : le niveau de vie de la majorité de la population reste faible. Ainsi, un Mongol sur cinq vit encore au-dessous du seuil national de pauvreté. Notons que le taux de pauvreté est beaucoup plus élevé en milieu rural (35,5 %) qu'en milieu urbain (23,2 %).
Une dépendance à l’extraction minière
Malgré tout, la Mongolie est le quatrième pays le plus richement doté en ressources naturelles. Le pays peut notamment compter sur l’extraction minière, qui contribuent à près d’un tiers du PIB. Il n’est pas rare de tomber sur l’un des 6 000 gisements d’or, de charbon, de cuivre, ou encore de fluorine au cours d’un circuit en Mongolie. Si plusieurs secteurs (agroalimentaire, télécommunications, tourisme) recèlent un fort potentiel de développement, l’économie mongole reste corrélée au cycle des matières premières. La centralisation du pays, son endettement et sa dépendance à l’aide étrangère sont autant d’obstacles à sa diversification. La Mongolie demeure aussi très dépendante des combustibles fossiles, en particulier du charbon qui représente la majorité de son approvisionnement énergétique (70 %).
En termes d'échanges commerciaux, la Mongolie reste subordonnée à ses deux puissants voisins. Son principal partenaire n’est autre que la Chine, qui absorbe 90 % des exportations mongoles, principalement du charbon, du cuivre et de la laine cachemire. Côté importations, ses principaux fournisseurs sont la Chine et la Russie avec respectivement 33,6 % et 28,2 % de parts de marché. Le carburant représente en outre 50 % des importations russes, devant le Japon (9,5%, principalement des achats de voitures).
