Dhofar et Musandam, voyager aux confins d’Oman
Péninsule lilliputienne, Musandam se distingue par ses reliefs déchiquetés, ses « fjords d’Arabie » et ses terres qui verdissent en hiver. Quant au Dhofar, il alterne désert, chaînes montagneuses et rivages de l’océan Indien.
Pourquoi partir aux confins d’Oman ?
- Pour se mettre au parfum : L’arbre à encens, qui habille les contrées désertiques du Dhofar, donne une sève odorante qui se transforme en cristaux une fois séchée au soleil. Au cours d’une visite guidée, vous pourrez découvrir les techniques ancestrales de récolte et toutes les subtilités de ce produit 100 % naturel.
- Pour naviguer au milieu des fjords : La région du Musandam se distingue par ses fjords profonds, bornés de hautes masses minérales. Pour les explorer, l'idéal reste d’embarquer pour une croisière à bord d'un dhow, un bateau de bois d’une pure élégance. Vous apercevrez au passage des hameaux bédouins caméléons qui se fondent sur les roches.
- Pour approcher les dauphins : Les fjords du Musandam abritent d’importantes populations de dauphins qui, peu farouches, jouent avec les embarcations. Le seul hasard vient du moment où ils apparaîtront, car ils sont bien moins discrets que les tortues et raies manta qui peuplent aussi ces eaux calmes et pures.
- Pour faire un saut à Dubaï : L’excentrique Dubaï n’est qu’à trois heures de route du Musandam. Une proximité idéale pour un voyage combiné Oman - Dubaï tout en contrastes, entre le luxe et la démesure des Émirats arabes unis et le calme et l’authenticité de la péninsule omanaise.
- Pour explorer des vestiges anciens : Du parc archéologique d’Al Baleed, où l’on peut encore se balader au milieu des maisons et fortifications, à l’ancienne cité de Sumhuram, célèbre pour son temple dédié au dieu Sin, la région de Salalah est riche en sites archéologiques accessibles aux visiteurs.
À voir absolument au Dhofar et au Musandam
Fjord Ash Shams
Long de 16 kilomètres, ce fjord cache dans les replis de ses falaises des villages isolés où le temps n’a pas prise, accessibles seulement par voie maritime. Ses eaux limpides permettent d’admirer sa vie marine foisonnante et ses récifs coralliens hauts en couleur directement depuis le pont de notre dhow.
Crique de Khor Nadj
Située sur l’estuaire de la rivière Hablin, cette belle crique naturelle est entourée de falaises aux formes originales qui tombent dans une mer calme. On aperçoit à l’horizon une armada inoffensive d’embarcations anciennes qui sillonnent le lagon, portant les chèvres venues d’Iran ou les denrées des émirats voisins.
Khasab
La ville la plus importante du Musandam affiche des airs de paisible bourgade coincée entre mer et montagne. Dans sa vaste palmeraie sont dispersées des maisons basses couleur sable, où l’ambiance est à la convivialité et la tranquillité. Quant au fort, il abrite un petit musée qui raconte les traditions de la péninsule.
Jebel Harim
Le point culminant de la péninsule (2 087 mètres) règne sur une planète de blocs arrachés à ses flancs. Dans ces replis secrets, on observe des fossiles et des peintures nomades vieilles de 4 000 ans. La route qui rejoint le sommet permet d’admirer les teintes ocre et rouges de la montagne, formant un tableau sublime au coucher du soleil.
Salalah
Articulée autour d'une longue plage, la capitale du Dhofar possède un caractère à la fois animé et convivial. Envahie par la végétation, entre cultures luxuriantes et bananiers, la ville est réputée pour son souk à l’encens, dans le quartier d’Al-Haffa, et sa belle corniche qui longe la mer.
Plage de Fazayah
À proximité de Salalah, cette plage s’étend dans une anse de sable blanc bordée de falaises grises. Il s’agit de l'un des plus beaux spots pour se détendre au cours d’un voyage à Oman. De nombreux récifs s’éparpillent dans la baie, cailloux jetés aux flots par une main de géant.
Wadi Dakwah
Les vallons creusés par ce wadi du Dhofar abrite des forêts de Boswellia sacra, arbre à encens millénaire et pourvoyeur du plus fin des « or blancs » : le hujari. Tout autour des rivières, arrimés sur les pentes, les acacias épines-du-Christ donnent aux paysages un aspect biblique noyé pendant la saison des pluies sous une verdure exubérante.
Réserve de Rhori
Conditionnée par les estuaires des wadis, cette réserve constitue un formidable sanctuaire pour l’avifaune. Elle se présente comme une succession de lagons qui abritent des colonies riches en espèces d’oiseaux marins.
D’autres lieux à découvrir
Kumzar
À l’extrême pointe nord de la péninsule, ce village de maisons basses et rudimentaires est posé dans un paysage chaotique, constitué de gros blocs de pierre éboulés. Dans ce cirque rude et isolé, qui ne se gagne que par bateau, vit une communauté parlant un étrange idiome, le kumzari, compilation improbable de 24 langues.
Île de Seebi
Sur cette île accessible en dhow, la faune marine enchantera les plongeurs débutants ou confirmés : poissons colorés, reliefs coralliens riches et préservés, tortues vertes… Ceux-ci batifolent dans une eau cristalline également propice à la baignade.
Plateau de Sayh
Perché à 1 000 mètres d’altitude, ce plateau couvert de prairies à mouton et de champs de blé est émaillé ça et là de bâtiments en pisé, autrefois construits autour de gigantesques jarres de stockage. La faune est principalement composée de geckos, de serpents et autres représentants du désert.
Geysers de Mughsayl
Ces trous d'eau, situés à proximité de Salalah, sont impressionnants à observer l’hiver, lorsque la marée est haute. Après s’être infiltrée dans les cavités, l’eau jaillit en l'air sous l'effet de la pression, formant des projections qui peuvent atteindre 30 mètres de haut !
Désert du Rub-al-Khali
C’est une fois les reliefs du djebel Al-Qara franchis que débute ce vaste désert, qui signifie le « quart vide ». Dunes de sable et rochers acérés s’étendent à perte de vue entre le sultanat d’Oman, le Yémen et l’Arabie saoudite. Derrière cette immensité sans vie apparente se cachent des recueils de vie humaine sous la forme d’oasis de bédouins sédentarisés (Al-Hashman, Thumrait).
